Auteur : Irénée NOYE.
 
Tome 15 - Colonne 1329
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Titre de l'article : TRONSON (LOUIS), sulpicien, 1622-1700.
Début de l'article :
— Issue de la bourgeoisie marchande parisienne, la famille Tronson s'était élevée, au long du 16e siècle, dans la magistrature et était parvenue à la noblesse avec Jean Tronson du Coudray élu prévôt des marchands en 1534. Son petit-fils Louis était entre 1625 et 1641 « secrétaire du cabinet de sa Majesté » ; marié en 1618 à Claude-Marie de Sève, il en eut quatorze enfants. Leur troisième fils Louis, né le 17 janvier 1622, eut Louis XIII pour parrain. Tonsuré en 1632, il étudia au collège des Grassins où il fut reçu maître ès arts le 8 juillet 1640. Il passa sans doute au collège de Navarre pour la théologie, fut licencié en droit canonique et ordonné prêtre en 1647. Son oncle Antoine de Sève résigna en sa faveur son prieuré de Champdieu, près de Montbrison. Auxiliaire à la paroisse Saint-Sulpice de Paris, Tronson fut nommé conseiller et aumônier du roi en 1654. On avait parlé de lui dès 1650 pour l'évêché de Fréjus, mais il s'orienta différemment en entrant le 1er mars 1656 au séminaire de Saint-Sulpice. Chargé presque aussitôt de la formation des jeunes confrères à la « solitude » d'Avron, il passa en 1657 à la direction du séminaire lui-même, comme adjoint du nouveau supérieur général, A. de Bretonvilliers (DS, t. 1, col. 1939-40). A la mort de ce dernier, il fut élu supérieur général ; sa petite compagnie se développa sous sa prudente impulsion : avec une quinzaine de communautés en France et quatre au Canada, elle lui devait en grande partie sa cohésion et sa réputation. Atteint dans sa santé à partir de 1687 et presque infirme, Tronson vécut désormais surtout à Issy, sans cesser d'exercer ses responsabilités et son ministère de directeur spirituel. Il mourut à Paris le 26 février 1700. En mars et avril 1655, il avait publié anonymement une Lettre d'un abbé à M. Arnauld et Seconde lettre… pour l'amener à se prononcer clairement sur les cinq propositions jansénistes ; avec plusieurs pièces polémiques contemporaines, elles provoquèrent la célèbre Seconde lettre à un duc et pair d'Arnauld, que la Sorbonne condamna. Mais les écrits de Tronson touchent la spiritualité plus que les questions théologiques. Lecteur assidu des textes de la tradition chrétienne, il fit imprimer en 1664 une série de...

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