Auteur : Christine WULF.
Tome 15 - Colonne 1335
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Titre de l'article : « TRUDPERTER HOHE LIED », poème en moyen-haut-allemand sur le Cantique des Cantiques, d’un auteur inconnu du 12e siècle.
Début de l'article :
— Ce poème est dénommé d'après son immatriculation au monastère bénédictin de Saint-Trudpert, en Forêt Noire ; ce manuscrit du 14esiècle est actuellement à la Bibl. Nat. de Vienne (Cod. 2719). Le texte est apparu vers 1160 et il était destiné à un couvent de femmes ; son lieu d'origine est incertain, mais se trouve vraisemblablement dans l'aire linguistique bavaro-autrichienne (cf. Menhardt, 1957/58 : Ratisbonne ; Ohly, 1954 : Admont) On garde six mss, dont un du 13
esiècle, et deux fragments du 12
e-13
es. Le texte fut plus tard développé chez les Tertiaires franciscaines du couvent de Pütrich à Munich, où trois mss furent rédigés en 1509-1510. Le
St. Trudperter Hohe Liedest à la fois une paraphrase poétique du
Cantiqueet son commentaire en prose moyen-haut-allemande ancienne. Il apparaît dans une période où le
Cantiqueest très souvent étudié et commenté : on connaît trente interprétations latines de ce livre pour le 12
esiècle. L'auteur anonyme utilisa dans son oeuvre celle de Williram d'Ebersberg (vers 1065), mais il procède autrement que lui dans le domaine exégétique. Williram, se fondant sur l'exégèse patristique, avait interprété le dialogue entre le
Sponsuset la
Sponsacomme un échange entre le Christ et l'Église ; donc ecclésiologiquement. Le
St. Trudperter Hohe Lied, lui, voit dans le
Sponsusl'Esprit Saint et dans la
Sponsal'image de la Mère de Dieu — et à un autre niveau d'interprétation celle de l'âme individuelle sans souillure. Divers commentaires du
Cantiqueoffrent les fondements exégétiques de cette interprétation, surtout ceux de Rupert de Deutz, Hugues de Saint-Victor, Gerhoh de Reichersberg et Guillaume de Saint-Thierry.
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