Auteur : Roland PIETSCH.
 
Tome 15 - Colonne 1344
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Titre de l'article : TSCHESCH (JEAN THÉODORE VON), piétiste, 1595-1649.
Début de l'article :
— Johann Tschesch est né en 1595 à Voigtsdorf en Silésie ; il est mort le 22 février 1649 à Elbing, en Prusse. Sa famille appartenait à la plus ancienne noblesse de Silésie. Après des études dans différentes universités allemandes, il se mit au service du prince électeur Palatin Frédéric V, qui fut élu roi de Bohême en 1619 (1596-1632). Cependant, après que le « Winterkönig », comme on surnommait Frédéric V, ait été vaincu par l'empereur Ferdinand II à la Montagne Blanche près de Prague, le 8 novembre 1620, puis exilé en 1621, Tschesch perdit son poste de conseiller. Il retourna au domaine paternel à Krippwitz et se mit finalement au service du duc Johann Christian de Brieg qui, à cause de ses prises de position en faveur de Frédéric V, dut se replier en Prusse à Osterode. Tschesch y retrouva un poste de conseiller. Bientôt, avec Abraham von Franckenberg († 1652) et d'autres étudiants et amis, il fit la connaissance de Jakob Böhme (DS, t. 1, col. 1745-51), dont il étudia les écrits ; il chercha à les propager et à les défendre. En 1637 il publia (anonyme), « Eine treuhertzige Erinnerung an die Evangelische Priesterschafft in Deutschland », écrit réédité en 1647 à Amsterdam par « Amadeus a Friedleben », c'est-à-dire Abraham von Franckenberg, sous le nom du duc Christian de Brieg. C'est dans les années 1622-1643 qu'il compose les Vitae cum Christo sive Epigrammatum sacrorum centuriae XII (éd. en 1644 ; cf. H. Plard, Introd. à sa trad. du Pèlerin chérubinique d'Angelius Silesius, Paris, 1946, p. 19). Après la mort du duc en 1639, Tschesch vendit ses biens et partit pour la Terre Sainte. Mais il s'arrêta à Raguse, prétendant avoir manqué le départ du bateau. Pour un peu de temps il revint en Silésie et partit ensuite pour Amsterdam où, en 1641, il composa deux écrits à la louange de Jakob Böhme. Lorsque David Gilbertus, en 1643, publia son Admonitio contre les écrits de Böhme, Tschesch le défendit par une double apologie (Zwiefache Apologia und christliche Verantwortung…, s l, 1676). Gilbertus répondit en 1644 par une Apologia admonitionis. Un catholique, du nom de Gerardus Antagnoss, attaqua aussi Böhme. Tschesch publia encore d'autres écrits, parmi lesquels...

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