Auteur : Joseph CREHAN.
 
Tome 6 - Colonne 598
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Titre de l'article : GOODIER (ALBAN), jésuite et archevêque, 1869-1939.
Début de l'article :
— 1. Vie et oeuvres. — 2. Goodier, Tyrrell et Chapman.
1. Vie et oeuvres.
— Alban Goodier, né à Great-Harwood (diocèse de Salford) le 14 avril 1869, a décrit dans un volume collectif (Why I am and Why I am not a Catholic, Londres, 1931) ce que furent son enfance et l'éducation familiale qu'il reçut ; sa famille, de milieu social moyen, enracina en lui une loyauté totale envers les traditions catholiques et anglaises, mais sans nationalisme étroit. Les études qu'il fit au collège des jésuites de Stonyhurst, où il rencontra parmi ses professeurs Gérard Manley Hopkins, lui donnèrent une formation intellectuelle qui allait dans le même sens. Sa vie dans la compagnie de Jésus ressemble à celle de ses confrères jusqu'à sa nomination épiscopale. Entré au noviciat à dix-huit ans en 1887, il devint bachelor of arts de l'université de Londres, puis commença ses études de philosophie (1891-1894). Après six années de professorat à Stonyhurst, il fit sa théologie (1900-1904) à Saint Beuno's, où il fut ordonné prêtre le 20 septembre 1903. Il acheva sa formation par la troisième année de noviciat qu'il fit à Tronchiennes (Belgique). Son premier poste fut celui de professeur des jeunes jésuites à Manresa House, Roehampton, où il demeura jusqu'à ce que la crise mondiale de 1914 occasionne son départ pour les Indes. En effet, les jésuites allemands du collège Saint-François-Xavier de Bombay furent écartés par le gouvernement anglais et rapatriés. Pour les remplacer, Alban Goodier y fut envoyé comme préfet des études, avec un corps professoral en majorité espagnol. Au début de 1919, Goodier revint en Europe pour les affaires de son collège ; en passant à Rome, il apprit sa nomination à l'archevêché de Bombay. Par suite de délais imputables au gouvernement portugais, il ne fut consacré qu'en novembre 1919. A Bombay, le nouvel archevêque rencontra d'immenses difficultés, en particulier du fait de la « double juridiction ». Les goanais étaient en effet soumis à la juridiction de l'archevêque de Goa, selon les termes de l'antique padroado, même lorsqu'ils venaient en foule chercher du travail sur le territoire de Bombay. Dans l'oraison funèbre de...

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