— Originaire de Farra d'Isonzo (Gorizia), Giovanni Tuba est dit, par la documentation la plus ancienne, entré dans l'Ordre au couvent voisin de Gradisca ; les sources ultérieures disent de Vérone. En réalité, les archives sont très lacunaires, qu'il s'agisse de la vie ou de l'activité de ce religieux. On ne peut que fixer quelques dates. En 1650 Tuba figure parmi les servites étudiant à Venise. En 1660 il demande au chapitre provincial la permission de préparer la maîtrise en théologie. On est assez bien renseigné sur son activité de prédicateur dans les années 1662, 1670, 1673, 1676, 1686 et 1693 ; cette activité a certainement été importante. En 1674, Tuba demande au chapitre provincial la permission de traiter avec le duc de Modène pour rentrer en possession du petit couvent de Maderno (Brescia). En 1675, il est élu premier définiteur provincial ; trois ans plus tard, il est prieur à Santa Maria del Paradiso, à Vérone, et examinateur de ceux qui aspirent à entrer dans l'Ordre pour les régions de Vicence et de Vérone. En 1693, il fut élu prieur provincial et en 1698 il reçut la charge de vicaire général de l'Ordre. Il mourut le 4 mars 1720, âgé de 91 ans ; une brève notice nécrologique le présente comme un religieux assidu à l'observance de sa règle, à l'office du choeur et à la prière nocturne ; on rappelle aussi son activité oratoire et ses écrits. Les ouvrages laissés par Tuba regardent tous la théologie morale : les vices les plus communs, les contrats, la vertu et le sacrement de pénitence, les voeux et les serments. L'auteur se présente comme un disciple de Thomas d'Aquin, mais il cite indistinctement les sources habituelles dans ces matières sans privilégier Thomas, dont il se réclame dès ses pages de titre. Des aspects spirituels apparaissent en particulier quand il parle de vertu et des voeux. Tuba est resté un auteur quasi ignoré parmi les Servites. Œuvres. — Il carro del peccato fabbricato sopra le quattro ruote de' vitii più universali : lascivia, vendetta, lingua e robba con la dottrina angelica di S. Tommaso… (Vienne, 1692 ; p. 668, l'auteur affirme que le livre a été imprimé à Venise ; autres éd., 1697, 1705). — Il giuramento non conosciuto da' mal giuranti christiani. Opera morale… (Venise, 1698). —

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