— Né à Rollesby (Norfolk) le 5 octobre 1600 dans une famille puritaine, Thomas Goodwin fréquenta l'université de Cambridge à partir de 1613. Après avoir obtenu ses grades, il fut successivement fellow de Catherine Hall, prédicateur renommé (attitré comme prédicateur de l'université en 1625), maître de conférences (1628) et curé de Trinity Church (1632). En 1634, il se démit de toutes ses charges à Cambridge en raison des tentatives de l'archevêque William Laud pour imposer en Angleterre une Église uniforme. Après avoir prêché quelques années à Londres, Thomas Goodwin, en 1639, trouva plus sûr de poursuivre son oeuvre parmi les puritains exilés en Hollande. Il revint en Angleterre, lorsque, le Parlement s'étant opposé, en 1640, aux vues de Laud, tous les non-conformistes furent invités à rentrer. Pendant les dix années suivantes, non seulement il prêcha aux puritains de Londres, mais il devint un personnage en vue par ses sermons à la Chambre des Communes et la direction qu'il donnait aux presbytériens indépendants. Ceux-ci demandaient pour chaque église locale le droit de se gouverner comme elle l'entendait ; comme Olivier Cromwell les soutenait, Goodwin marchait à coup sûr. Il devint chapelain du Conseil d'État en 1649, et en 1650 président du Magdalen College à Oxford. Comme cette université, contrairement à celle de Cambridge, était royaliste et conservait des sympathies avec l'Église traditionnelle d'Angleterre, Goodwin fut invité par le Parlement à prêcher chaque second dimanche à St. Mary, l'église universitaire. En 1653, il fut nommé l'un des visiteurs chargés de réformer les collèges d'Oxford, et aussi chapelain de Cromwell. Il prêchait toujours au Parlement dans les grandes occasions. Après avoir assisté Cromwell à sa mort (1658), sa carrière publique s'acheva. En effet, en 1660, Charles II, rappelé en Angleterre, lui enleva ses charges universitaires. Jusqu'à sa mort, le 23 février 1680, Goodwin continua à travailler et à prêcher tranquillement à Londres. Goodwin, qui prêcha beaucoup, commença à publier ses ouvrages spirituels à partir de 1636, généralement à Londres ; ces éditions sont difficilement accessibles. Après sa mort, ses oeuvres complètes furent plusieurs fois éditées (5 vol. in-folio, Londres, 1682-1704 ; éd. partielle, 4 vol., Londres, 1847-1850 ; éd....

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