— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Idées.

1. VIE.

— George Tyrrell est né le 6 février 1861 à Dublin (Irlande). Il était le dernier de quatre enfants, dont l'un mourut en bas âge. Son père, qui était journaliste, mourut deux mois avant la naissance de George, laissant une femme dans la trentaine, un fils, Willie, âgé de 10 ans, et une petite fille de deux ans, Louy. La mère était une femme joyeuse et extravertie ; George grandit très proche d'elle, surtout lorsque ses frère et soeur étaient loin de la maison. La famille appartenait à l'Église d'Irlande. L'Anglicanisme irlandais, à cette époque, mettait l'accent sur son héritage protestant plus que sur son héritage catholique. Cette circonstance est significative et importante pour comprendre le développement spirituel de George Tyrrell. A 14 ans, il commença à fréquenter l'église « All Saints », au nord de Dublin, dont le recteur, le Dr. Maturin était (au dire de Tyrrell) « a High Churchman of the Laudian type or early Tractarian school » (« un homme de la Haute Église, de l'école Laudienne ou Tractarienne des débuts »). Face à l'Anglicanisme irlandais à tendance évangélique, celui de Maturin semblait trop « Haute Église », c'est-à-dire catholique. Les offices à « All Saints » donnaient à Tyrrell l'agréable sensation de quelque chose de légèrement troublant. Il commença à s'intéresser 1373 de plus en plus au Catholicisme romain, faisant des visites subreptices à une église catholique voisine, et même allant s'y confesser sans être reconnu comme protestant par le confesseur. Son attrait pour le Catholicisme s'intensifia sous l'influence de Robert Dolling, un anglo-catholique, réformateur social, qui avait des sympathies pour le Catholicisme romain parce que c'était une Église du peuple. Dolling introduisit Tyrrell à une forme d'Anglo-Catholicisme enraciné dans une théologie plus large et plus profonde que celle qu'il avait déjà rencontrée. Tyrrell considérait Dolling comme son père dans la foi chrétienne. Dolling, qui était content de demeurer un anglo-catholique, remarquait que pour Tyrrell Rome était le seul lieu de repos. Dolling, ayant déménagé à Londres, invita Tyrrell à l'y rejoindre. En...

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