Auteur : Willibrord-Christian VAN DIJK.
 
Tome 16 - Colonne 1
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Titre de l'article : UBALD D’ALENÇON, capucin (1872-1927).
Début de l'article :
— Léon-Louis Berson naquit à Alençon de Léon Anatole, entrepreneur, et de Léontine Lorphelin. Il passa son enfance à Semallé, village natal de sa mère, où Thérèse Martin, la future sainte carmélite de Lisieux, qui avait le même âge que lui, fut aussi en nourrice. Léon Berson connut Thérèse enfant et sa famille d'accueil. En 1884 il fit sa première communion, ce qui était rare à cette époque, et manifesta sa vocation au sacerdoce. D'abord élève au lycée d'Alençon, où il reçut une médaille d'argent en récompense, il entra en 1887 au petit séminaire de Séez. Il y aura pour professeur l'abbé A.-F. Maunoury, auteur d'une célèbre grammaire grecque, et l'abbé J. Mallet qui écrivit le premier manuel d'art religieux pour le clergé. Léon perdit son père en 1888, alors que sa mère lui survivra. Entrant en rhétorique, il suivit une retraite prêchée par le capucin Benoît-Joseph de Nantes, et fut dès lors marqué par l'idéal franciscain. Vif, gai, malicieux parfois, Léon Berson prit l'habit de capucin au Mans le 30 octobre 1891 et reçut le nom d'Ubald. Pour échapper aux trois ans de service militaire, les capucins avaient implanté leur couvent d'études à Kadi-Köi, près de Constantinople. Frère Ubald y partit après sa profession et y approfondit son goût pour les études. C'est alors que se révéla une maladie, sans doute la tuberculose, qui fit déclarer aux médecins de 1894 que le jeune religieux mourrait sous peu. On le rapatria à Versailles, lui fit passer les hivers à Hyères, mais aussi renoncer à son projet de partir en mission aux Indes. Prêtre le 29 juin 1898, le P. Ubald, dans l'impossibilité d'être prédicateur, se consacra aux études. Envoyé à l'École des Chartes, où il fut élève de M. Prou, il conforta les qualités manifestées dans ses premiers écrits. En 1909 il perdit son unique soeur, qui était religieuse. Malgré sa maladie chronique, il fut mobilisé en 1916, attaché à l'hôpital auxiliaire Saint-Jacques, où il contracta la « grippe espagnole ». Ayant repris ses recherches et publications, il se fit des amitiés dans les milieux artistiques et universitaires. Le P. Ubald mourut au couvent de Bry-sur-Marne (Seine) le 5 juillet 1927. « Pour beaucoup, le P. Ubald incarnait l'histoire franciscaine », écrit Henri Lemaître. De son abondante production...

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