Auteur : Constantin BECKER.
 
Tome 16 - Colonne 19
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Titre de l'article : ULENBERG (GASPARD), prêtre, 1548-1617.
Début de l'article :
— Né le 24 décembre 1548 (calendrier julien) de pieux parents luthériens, à Lippstadt (Westphalie), Kaspar Ulenberg étudia d'abord à Lippstadt et à Soest auprès de Bernard Orestes et acquit une très bonne connaissance des langues anciennes. Avec son professeur il gagna Brunswick en 1567, puis alla s'installer à Wittenberg en 1569, où il se consacra à l'étude des textes de Luther. Ses études achevées, il fut professeur à 20 Lunden en 1570-71 et se fit disciple de Mathias Flacius Illyricus (1520-1570). En 1571 Ulenberg partit pour Cologne où il se convertit au catholicisme romain. Magister artium en 1574, il enseigna en 1575, puis fut ordonné prêtre l'année suivante. A partir de 1577 il exerce ses fonctions sacerdotales à Kaiserswerth, en des années troublées par l'apostasie de l'archevêque Gebhard II Truchsess. De 1583 à sa mort, Ulenberg vécut à Cologne, d'abord (jusqu'en 1594) comme prêtre à la paroisse Saint-Cunibert ; selon le voeu du chapitre, il prêcha longtemps sur les Psaumes à la cathédrale. Dans son testament il s'opposera à ce qu'on publie ces sermons. Puis, jusqu'en 1611, il est régent à Saint-Laurent, foyer d'étudiants. En même temps, il est recteur de l'université pour les années 1610-12, et de 1605 à 1617 curé de la grande paroisse Sainte-Colombe. Il y meurt, très regretté, le 15 février 1617. Son premier biographe, Meshov, lui décerne le titre de « pastor vigilantissimus ». Les divers aspects de l'oeuvre publiée d'Ulenberg lui donnent une place respectable parmi les artisans de la vie chrétienne catholique dans la vallée du Rhin, mais aucun de ses ouvrages n'est directement spirituel. Son premier travail important veut s'opposer au psautier français de Calvin (Strasbourg, 1539 ; Genève, 1562) ; Ulenberg traduit, transpose sous forme de cantiques et met en musique (en partie lui-même) le livre des Psaumes : Die Psalmen Davids in allerlei deutsche gesangsreimen gebracht ; cette traduction resta populaire jusqu'au 19e siècle, bien qu'elle ne soit pas un chef-d'oeuvre. Ses contemporains l'estimèrent, tel Conrad Hagius Rintelius, le musicien de la cour de Juliers. Elle permettait au peuple un accès aisé à la prière des Psaumes. Les éditions de 1582 et 1585 furent suivies d'une...

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