Auteur : Guibert MICHIELS.
 
Tome 16 - Colonne 24
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Titre de l'article : ULRICH DE CLUNY/ZELL, bénédictin, † 1093.
Début de l'article :
— Né à Ratisbonne vers 1018, d'origine noble, Ulrich est introduit très jeune à la cour de l'empereur Henri le Noir. Il séjourna ensuite auprès de son oncle l'évêque de Freising qui l'ordonna diacre et l'établit comme prévôt de son église. Après un voyage avec l'empereur en Italie, puis un pèlerinage en Terre Sainte, suivi d'un séjour à Rome, il revêt l'habit monastique à Cluny en 1052. L'abbé Hugues (DS, t. 7, col. 874-75) le fait ordonner prêtre et le nomme confesseur de la communauté. Comme il était allemand d'origine, il est bientôt envoyé dans les régions germaniques pour diverses fondations monastiques. De retour à Cluny en 1080, il est à nouveau chargé d'une fondation à Grüningen en Brisgau. Le lieu ne se prêtant guère à un monastère, il s'établit en 1087 à Zell dans la Forêt-Noire. Il se trouvait ainsi à une centaine de kilomètres seulement d'Hirsau dont l'abbé Guillaume (DS, t. 6, col. 1210-12) était son ami. C'est à la demande de celui-ci qu'il rédigera les Antiquiores consuetudines monasterii cluniacensis. Utilisant des coutumiers antérieurs, Ulrich a divisé son coutumier refondu en trois livres. Le premier sur l'Office divin fournit d'intéressantes indications sur la psalmodie, la nature et l'ordre des prières liturgiques, les cérémonies et rites à observer dans la célébration des saints mystères. Le second livre, destiné aux novices, traite tout particulièrement du silence monastique et de l'utilisation de signes pour se faire comprendre. Un dernier livre concerne les officiers du monastère. Au sacristain il est demandé d'entourer du plus grand respect la préparation du sacrifice de la messe. Mieux articulé que les précédents, le coutumier d'Ulrich allait s'imposer comme le coutumier officiel pour les monastères clunisiens. Guillaume d'Hirsau s'en servira tout en l'adaptant à certains usages allemands. Par son travail de compilation Ulrich se trouvera à l'origine d'un important mouvement de réforme monastique. D'après son biographe, le prieur de Zell entretint une large correspondance dont rien ne nous est conservé. Il y blâmait les moines lâches et les négligents, mais était plein d'encouragements pour les fidèles et les zélés qui se conformaient aux observances...

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