Auteur : André DERVILLE.
Tome 16 - Colonne 36
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Titre de l'article : UNDERBERGER (BARNABÉ), franciscain, † 1727.
Début de l'article :
— Barnabas Underberger appartint à la province franciscaine de Bavière (de saint Antoine de Padoue). Il est dit lecteur en théologie et, en ce domaine, il publia un ouvrage de théologie sur les raisons de l'incarnation du Verbe, où il défend les positions scotistes (Ingolstadt, 1696, in-8°). Il fut élu provincial et le resta trois ans (16 mai 1708-17 août 1711). Il est dit « actuellement » définiteur de sa province quand il publie en 1720 son second livre :Perfectio vitae christiano-religiosae, ejusque obtinendae obligatio, theologice
considerata et ascetice explicata…(Ingolstadt, 342 p. in-16°). C'est cet ouvrage qui mérite à Underberger une petite place dans l'histoire de la spiritualité franciscaine. Il mourut à Ingolstadt le 17 mars 1727. La
Perfectio vitaecomporte quatre parties. La première (p. 1-53) présente neuf interrogations au sujet de la perfection et autant de réponses ; on est ici plutôt sur les plans du droit canon ou de la théologie morale. La deuxième partie (p. 53-75) reste sur ces plans pour résoudre diverses questions tournant autour des distinctions à introduire entre la perfection du religieux et celle du laïc. La troisième (p. 75-97) explique ce qu'il faut entendre par « tendre à la perfection ». La dernière partie, beaucoup plus développée (p. 98-342), descend des hauteurs de la théologie vers les conseils concrets de la vie ascétique ; après avoir exposé brièvement dix aspects de la perfection religieuse, l'auteur propose 80 « stimuli perfectionis » (p. 108-292), qui vont de la méditation de la passion du Seigneur jusqu'à la rigueur de l'abstinence en passant par l'amour de la pauvreté matérielle et spirituelle (p. 143-46). Si Underberger se montre ici franciscain, c'est surtout par les sources qu'il utilise. Son franciscanisme semble n'être qu'une caractéristique secondaire de son enseignement, qui est plus nettement marqué par la réforme catholique tridentine. Il est impossible de trouver un plan quelconque dans la succession de ces 80 « stimuli ». L'auteur termine en répondant à cette question : pourquoi tant de religieux n'atteignent-ils pas la perfection qu'ils recherchent ? C'est qu'ils ne cherchent pas Dieu purement. Il existe une voie directe vers la perfection de...
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