— Né à Jadraque (Guadalajara, Espagne) en 1583, d'une famille très chrétienne, Pascual Urraca eut un frère prêtre séculier et un autre franciscain. Peut-être à l'exemple de ce dernier, Pascual passa en Amérique, où il entra chez les Mercédaires (1604) ; il y reçut le nom de Pedro de la SS. Trinidad, et fit profession en 1605.
Il fit ses études à Quito et fut ordonné prêtre en 1610. Envoyé à Lima, il déploya un apostolat extraordinaire, obtint des miracles et fut regardé comme un saint. En 1621 il retourna en Espagne, fut affecté au couvent madrilène de Los Remedios (où était alors Juan Falconi ; DS, t. 5, col. 35-43) ;
Urraca mérite une place dans l'histoire spirituelle pour un petit ouvrage d'une cinquantaine de pages : Breve compendio de modos suaves y fuertes para andar el alma amorosamente importunando à Dios, qui fut souvent réédité, semble-t-il. Il fut rédigé à la demande de la vice-reine du Pérou, la princesse de Esquilache. On l'a appelé « Libro de oro ». Il est vraisemblable que Urraca a composé d'autres livrets spirituels, mais on n'en a pas de trace.
La première éd. avérée est celle de Lima, 1616. On a retrouvé celles de Pampelune, 1726 et 1780 ; Mexico, 1789 ; Barcelone, 1901 ; Rome, 1921. Trad. italiennes : Rome, 1733, 1803. L. Aquatías l'a récemment édité et commenté (Rome, s d = 1966 ou 1967).
Vie par F. Messia (Lima, 1657), F. Colombo (Madrid, 1674) et F.J. Sanchiz (Madrid, 1674). — G. Placer, Bibliogr. Mercedaria, t. 2, Madrid, 1968, p. 973-74 ; t. 3, 1983, p. 407. — L. Aquitías, Vida del… Pedro Urraca…, Rome, 1976 (bibliogr.). — DS, t. 4, col. 1198, 1200 ; t. 5, col. 36 ; t. 10, col. 1031, 1035.
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