Auteur : Antonin-Henri THOMAS.
 
Tome 16 - Colonne 113
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Titre de l'article : UYT DEN HOYE (UYTENHOVE, EX CURIA ; JEAN), dominicain, † 1489.
Début de l'article :
— Né à Gand, d'une famille de chevaliers, Jean Uyt den Hove prit l'habit chez les Prêcheurs de sa ville natale vers 1430. On est porté à l'identifier à « Johannes ex Curia, Tornacensis diocesis » qui fut immatriculé à l'université de Louvain en 1437 et y obtint le grade de baccalaureus artium le 4 février 1440. Après son ordination sacerdotale, en 1441, il termina ses études à Paris par la licence de théologie le 4 janvier 1452. Élu prieur du couvent de Gand en 1456, il réussit à y introduire la réforme, c'est-à-dire le retour à la vie régulière stricte en conformité avec la législation et la tradition dominicaines. En 1459 le chapitre général de Nimègue le nomma premier vicaire général de tous les couvents réformés en territoire bourguignon, groupés dans la Congregatio Hollandiae érigée en 1457 par le maître de l'Ordre Martial Auribelli. Sa fonction gagna en influence lorsque, en 1464, les maisons réformées furent détachées juridiquement de leurs provinces respectives et placées sous la seule autorité du vicaire général sans intervention des provinciaux. Dans sa lettre du 2 septembre 1471 le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, désireux de voir les religieux de ses États mener une vie exemplaire, avait demandé des renseignements sur la réforme chez les Dominicains. Le 12 octobre Uyt den Hove fit parvenir au duc son traité Pro reformatione. C'est un exposé clair, bien charpenté, d'allure presque scolastique, muni de nombreuses citations d'auteurs chrétiens et profanes. La vie religieuse, étant un état orienté vers la perfection chrétienne, exige une manière de vivre conforme aux voeux, aux directives des constitutions et aux obligations et usages consacrés par la tradition (les statuta ceremonialia ou observances régulières). Les observants sont fidèles à leurs obligations et sont prêts à subir les peines en cas de manquement. Les non-observants sont ceux qui rejettent une partie des obligations émanant de la règle et des constitutions ou les transgressent d'une 114 manière délibérée et habituelle. La responsabilité de la réforme qui s'impose incombe en premier lieu, par devoir de justice, aux supérieurs de l'Ordre, mais aussi, par devoir de charité, aux évêques, au pape et aux princes territoriaux. L'auteur...

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