Auteur : Benedikt K. VOLLMANN.
 
Tome 16 - Colonne 1291
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Titre de l'article : WALAHFRID STRABON (WALAHFRIDUS STRABO/STRABUS), bénédictin, 808/9-849.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Spiritualité.
1. VIE.
— Walahfrid naquit en Souabe vers 808/9 dans une famille modeste (« obscurus… natalibus », Carmen 37, MGH, Poetae, t. 2, p. 387 ; Borst, Mönche, p. 49, est d'un avis contraire). Strabo signifie « le loucheur », mais Walahfrid (dans la suite : W.) préfère l'adjectif Strabus (Carmen 22, Poetae, p. 378). Il fut éduqué au monastère de Reichenau ; ses maîtres furent Grimald et Tatto, anciens élèves de l'école du Palais, ainsi que Wetti, qui avait été instruit par un savant irlandais (Clément ?). Un de ses condisciples temporaires fut Godescalc d'Orbais, avec lequel il continua d'entretenir des relations amicales malgré la rupture de celui-ci avec Raban Maur. Après sa profession monastique (vers 826), W. fut envoyé à Fulda afin de profiter de l'enseignement de Raban (cf. DS, t. 13, col. 1). Sur recommandation de Grimald (J. Fleckenstein, Die Hofkapelle der deutschen Könige, t. 1, Munich, 1959, p. 72-73) et d'Hilduin de Saint-Denis (cf. Carm. 29, Poetae, t. 2, p. 383), W. fut en 829 appelé à la cour impériale par Louis le Pieux et son épouse Judith pour prendre en charge l'éducation de leur fils, le futur Charles le Chauve. Toute une série de poèmes (p. ex. Carm. 5, 6, 8, 23a, 24-29, 36-39, 61 ; Poetae, t. 2, p. 353-404) atteste qu'il cherchait à se mettre en relation avec les personnalités dirigeantes de l'empire franc. En récompense de ses mérites d'éducateur, W. fut en 838 nommé abbé de Reichenau par Louis le Pieux, probablement contre le gré des moines qui regardèrent sa nomination comme une atteinte à leur droit de libre élection abbatiale. Dans les oppositions entre Lothaire Ier et ses frères après la mort de l'empereur en 840, W. (comme Raban Maur ; cf. DS, t. 13, col. 2) prit le parti du représentant de l'unité de 1292 l'empire, Lothaire, contre Louis le Germanique. Démis par celui-ci de son titre, W. se réfugia à Spire (Carm. 76, Poetae, t. 2, p. 413-15) ; il fut cependant rétabli dans...

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