Auteur : Aimé SOLIGNAC.
 
Tome 16 - Colonne 1326
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Titre de l'article : WARNIER DE BÂLE (GARNIER, WERNER), poète, 1re moitié 11e siècle.
Début de l'article :
— Cet auteur nous est connu seulement par les acrostiches des premiers vers de ses deux poèmes en latin. Les premières lettres des V. 1-28 du Paraclitus forment les mots VVarnerius basiliensis, celles de la préface du Synodus VVarnerius et le dernier mot du V. 1 est basiliensis. Il se décrit lui-même comme un « vir celebris quondam » qui, après une vie de péché (cliché littéraire ?), cherche les voies du pardon. Il était, selon A.D. Orbán, d'origine française. On s'accorde à situer sa production vers le milieu du 11e siècle. Nous suivons l'éd. critique de P.W. Hoogterp, Warnerii Basiliensis, Paraclitus et Synodus, AHDLMA, t. 8, 1933, p. 261-434. 1. Le Paraclitus compte 814 vers léonins (les deux hémistiches riment ensemble) ; le prologue est en hexamètres, la suite en distiques ; on en connaît 13 mss, dont deux (Rheinau 62 ; Paris, B.N. lat. 18201) du 12e siècle ; les autres sont des 13e-15e siècles : trois d'entre eux portent d'abondantes gloses marginales, publiées par Hoogterp dans ses remarques (p. 320-63), avec d'autres notes explicatives et les références scripturaires. Le poème est un dialogue entre Penitens et Gratia. Bien que l'ouvrage ne suive pas un plan rigoureux, on discerne cependant une progression dans les demandes et les réponses. 1) Le pénitent se voit enfoncé dans le péché ; la grâce lui assure qu'un changement de vie est toujours possible : « Alter es, alter eris, si mala perdideris » (36). — 2) Le pénitent se croit damné ; la grâce l'invite à l'espérance (56 : « Sic malefacta fleas ne sine spe doleas »), et lui donne en exemple Zachée, Matthieu, Marie de Magdala. — 3) Le pécheur retombe sans cesse ; la grâce lui rappelle les pardons répétés donnés à Paul et à Pierre, les versets d'Éz. 3, 18-21, de Mt. 18, 21-22 ; d'ailleurs le Christ est « paraclet » (avocat, consolateur : « Christus defensor nobis est ipseque censor », 157). — 4) Mais il y a un péché qui semble bien irrémissible (177-79 ; cf. 1 Jean 5, 16 ; un des scoliastes fait la liste de tels...

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