Auteur : Paul DUCLOS.
 
Tome 16 - Colonne 1331
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Titre de l'article : WATRIGANT (HENRI), jésuite, 1845-1926.
Début de l'article :
— 1. Formation religieuse. — 2. L'Œuvre des retraites. — 3. Bibliothèque des Exercices. — 4. Travaux de spiritualité. — 5. Influence.
1. Formation religieuse.
— Né à Lille le 20 février 1845, d'une famille d'industriels, Henri Watrigant passe une année au séminaire de Cambrai, puis trois comme professeur au collège de Tourcoing, avant d'entrer à 23 ans dans la Compagnie de Jésus ; trois médecins successifs ont voulu l'en dissuader à cause de sa santé déficiente ; tenace, il se présente cependant en 1868 au noviciat de Saint-Acheul (près d'Amiens). A partir de 1870, il reste sept ans au collège de la Providence d'Amiens, surveillant, puis professeur d'histoire et de géographie. Mais sa mauvaise santé l'oblige à séjourner à Vals (Le Puy) et dans le Midi. Il se passionne pour les Exercices spirituels, et 1332 l'écho des retraites annuelles d'Athis-Mons l'incite à rédiger un rapport sur l'oeuvre des « retraites fermées » dans l'ancienne Compagnie. Dans son Journal spirituel, il prie le Seigneur de donner à sa parole « la puissance de convaincre les hommes qu'il est bon de laisser pendant quelques jours les affaires du temps pour s'occuper, dans la solitude, de la grande affaire du salut éternel ». Cependant, à chacune de ses retraites personnelles, il s'ancre dans l'esprit d'obéissance et d'humilité, à l'exemple de Joseph et de Marie. « Mon grand danger dans la Compagnie serait l'indépendance d'esprit. Concevoir de beaux rêves, des projets pour le salut des âmes…, mais l'obéissance est la règle la plus sûre de la volonté de Dieu » (retraite d'ordination en 1880). Au cours de la grande retraite du troisième an il note : « Plusieurs pensées de zèle… pour l'oeuvre des Exercices me sont venues après que je m'étais mis comme petit serviteur à la suite de saint Joseph et de la sainte Vierge allant au Temple présenter l'Enfant Jésus ». Et plus loin : « Faire le bien en grand, mais ne pas paraître, disparaître ou faire paraître les autres ». Désormais, dans ses retraites annuelles, reviendra comme refrain l'exemple du Christ des Deux étendards « 

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