Auteur : Roland PIETSCH.
 
Tome 16 - Colonne 1344
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Titre de l'article : WEIGEL (VALENTIN), mystique et théosophe, 1533-1588.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. VIE.
— Valentin Weigel est né en 1533 dans la ville de Hayn, aujourd'hui Grossenhain près de Dresde. Pendant neuf ans il fréquenta l'école Sainte-Afra à Meissen ; il étudia ensuite à la faculté des arts de l'université de Leipzig où il obtint le grade de bachelier en 1558 et, un an plus tard, celui de maître ès arts. En 1563 Weigel fréquenta l'université de Wittenberg. On ne sait pas s'il y était comme étudiant ou comme enseignant. Ordonné pasteur le 16 novembre 1567, il fut nommé à la paroisse de Zschopau (Saxe) où, dans le plus grand calme, il composa de nombreux ouvrages, mais, à l'exception de l'oraison funèbre de Martha von Rüxleben, ces ouvrages ne furent pas publiés durant la vie de Weigel. Après sa mort le 10 juin 1588, ses manuscrits, puis ses ouvrages imprimés (à partir de 1609) se répandirent partout. L'orthodoxie luthérienne réagit très violemment devant ces publications et condamna Weigel, à titre posthume, comme fanatique exalté, parce qu'il critiquait l'Église de l'extérieur, comme une « Église-de-pierre », et qu'il rejetait une série de doctrines luthériennes, en particulier la doctrine de l'Ubiquité, comme très confuses. La propagation des écrits de Weigel fut interdite et les adeptes de ses doctrines furent poursuivis. Dans l'oeuvre volumineuse de Weigel, se trouvent réunis des courants traditionnels d'origines très différentes. Sa piété empreinte de mysticisme, qu'il ne faut pas séparer de sa pensée métaphysique et théosophique, fut formée à l'école de la mystique allemande du moyen âge, surtout celle d'Eckhart, de Tauler et de la Theologia deutsch, et à celle qui fut influencée par Sébastien Franck et par Paracelse. Cependant la spiritualité de Weigel ne peut pas s'expliquer seulement par ces influences. Ses intuitions mystiques et métaphysiques trouvent leur véritable source dans une expérience mystique que Weigel décrit au chapitre 24 de son ouvrage Der güldene Griff : « Alors que j'étais dans l'incertitude et avec de graves soucis, et alors qu'avec un coeur ardent j'invoquais Dieu, je criais et disais : Ah, Seigneur et Vérité, tu nous laisses crier vers Toi...

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