Auteur : Volker HONEMANN.
 
Tome 16 - Colonne 1355
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Titre de l'article : « WEILER SCHWESTERNBUCH », milieu 14e siècle.
Début de l'article :
— Le Weiler Schwesternbuch (Livre des soeurs de Weiler) est un écrit anonyme, rédigé en 1350 ou peu après au monastère des Dominicaines de Weiler près d'Esslingen (Souabe), transmis par trois mss de la seconde moitié du 14e ou du début du 15e siècle. Éd. (avec commentaire) par Karl Bihlmeyer, Mystisches Leben in dem Dominikanerinnenkloster Weiler bei Esslingen im 13. und 14. Jahrhundert, dans Württembergische Vierteljahreshefte für Landesgeschichte, N.F., t. 25, 1916, p. 61-93. Ce petit ouvrage de 29 chapitres offre d'abord des portraits spirituels détaillés (mais plus brefs à partir du ch. 7) de 23 moniales défuntes désignées par leur nom et de quatre autres anonymes. Viennent ensuite « des révélations sur la sainteté et les dons de grâces du couvent tout entier, dont bénéficièrent des personnes amies hors du couvent (ch. 23-24) ou à l'intérieur (ch. 24-26) » (Bihlmeyer, p. 87). D'après le texte, les soeurs appartenaient aux familles nobles de Souabe ou au patriciat d'Esslingen. L'ouvrage décrit presque exclusivement — sous forme de scènes séparées — les sommets de la vie spirituelle de chacune des soeurs, à peu près toutes marquées par la souffrance et la 1356 maladie : visions, extases, stigmatisations, apparitions de l'Enfant Jésus, du Christ ressuscité, de Jean l'Évangéliste et de saint Dominique ; en outre des phénomènes lumineux, des senteurs merveilleuses, des guérisons miraculeuses. La vie quotidienne dans le couvent est laissée de côté, ainsi que les événements extérieurs. Les problèmes de mystique spéculative sont rarement abordés (ch. 6, soeur Guta Jüngin contemple « la formation de toutes choses en Dieu » — cf. Ignace de Loyola, Récit à Gonzalès de Camara, 19). L'enseignement mystique est dès lors présenté sous forme d'expériences particulières tirées de la vie spirituelle des soeurs ; cette vie paraît digne d'être imitée en raison des grâces extraordinaires qui en résultent. La tradition manuscrite (qui émane du couvent des Augustines de Pillenreuth et de celui des Dominicaines de Sainte-Catherine à Nuremberg) montre bien que l'ouvrage a été compris de cette manière. La rédactrice du Weiler Schwesternbuch n'exprime nulle...

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