Auteur : Nine MIEDEMA.
 
Tome 16 - Colonne 1367
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Titre de l'article : WERNER DE NIEDERRHEIN (WERNHER), prêtre, 2e moitié du 12e siècle.
Début de l'article :
— L'auteur du poème doctrinal Di vier schîven (« Les quatre roues »), qui expose les quatre aspects de l'amour du Christ d'après le symbole des quatre dimensions de la Croix, se nomme lui-même dans le dernier vers (690) un « prêtre Wernher (phaffe Wernhere) », qui n'a pu être identifié jusqu'ici. Le complément « vom Niederrhein » a été ajouté par W. Grimm, qui se fondait sur le fait que le poème est transmis dans un dialecte moyen-franconien, c'est-à-dire du Rhin inférieur. Ce Wernher était sûrement un prêtre séculier qui avait acquis une bonne culture théologique. En raison de la langue et des thèmes traités, on admet que l'ouvrage a été rédigé dans la seconde moitié du 12e siècle, vers 1160/70 ; l'unique ms (Hanovre, Niedersächsische Landesbibliothek I 81) date du 13e siècle. L'identification admise d'abord de Wernher avec le « wilde Mann » (« l'homme sauvage », ou « étranger »), auteur de plusieurs poèmes didactiques, a été rejetée par Pfeiffer ; sur le « Wilde Mann » cf. Verfasserlexikon, 1e éd., t. 4, 1953, col. 968-77. Le texte des Vier schîven se divise en quatre grandes parties (v. 115-660), encadrées par une introduction (1-114) et une conclusion (661-689). L'introduction montre que chaque homme doit porter en son coeur l'amour que Dieu lui offre (1-14). Cet amour de Dieu, d'après ses quatre caractéristiques en Éph. 3, 18 : « latitudo et longitudo, et sublimitas et profundum » (Wernher change l'ordre des termes, v. 19-20 : « di dufe undi di lenge…, di brede undi di hoe » — la profondeur et la longueur, la largeur et la hauteur), est rapporté aux quatre dimensions de la Croix du Christ (15-26). Celles-ci sont annoncées de manière typologique en Cant. 6, 11 : « anima mea conturbavit me propter quadrigas Aminadab » (Wernher, 34.38, lit: « animus meus ») ; cet Aminadab a été identifié erronément par Ganz à celui qui est mentionné en 1 Sam. 7, 1. Le « char d'Aminadab » est tiré par quatre chevaux et monté sur quatre roues (27-51). Salomon, qui parle dans le Cantique, est identifié au peuple juif, Aminadab au Christ ; le char figure...

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