— Weston est né en 1871 à Roupell Park, au sud de Londres ; certains de ses ancêtres étaient des non-jureurs. Il étudia à Dulwich College et à Trinity College, Oxford. Ordonné prêtre en 1895, il se joignit en 1898 à la Mission d'Afrique Centrale (Universities' Mission to Central Africa) et partit pour Zanzibar où il fut principal de St Andrew's Training College, à Kiungani, de 1901 à 1908. Il y mena une vie ascétique, vivant presque entièrement avec des Africains, cherchant à comprendre leur mentalité. Durant cette période, il écrivit The One Christ (1907), contribution originale à la christologie kénotique, dans laquelle il a rejeté la notion habituelle de kénose comme abandon par le Christ de ses attributs divins dans l'Incarnation, cette dépossession faisant que le sujet des expériences du Christ est un « Logos dépouillé de sa 1399 puissance ». Weston proposait la théorie du Verbe exerçant une action éternelle de « limitation-de-soi » au niveau des capacités de l'humanité (voir art. de Brenda Cross, The Christology of Frank Weston, dans Journal of Theological Studies, N.S., t. 21, 1970, p. 73-90). En 1908 Weston fut sacré évêque de Zanzibar. Évêque missionnaire, il était infatigable, faisant presque tous ses voyages à pied ; il cherchait à étendre le christianisme surtout parmi les populations indigènes de religion musulmane. En 1913, il prit part à deux controverses : l'une sur les relations formelles avec les mouvements protestants d'Afrique, que Weston considérait comme compromettant l'apostolicité de l'Église anglicane ; l'autre où il s'opposa à l'enseignement moderniste en Angleterre. À cet effet, il écrivit une brochure, Ecclesia Anglicana — For what does it stand ? (1913), et The Christ and his Critics (1919). Dans un ouvrage célèbre, The Fulness of Christ (1918), il défendit son point de vue sur la nature de l'Église. Durant la première guerre mondiale il écrivit un petit ouvrage qui eut un grand succès, Conquering and to Conquer (1918) ; il prenait pour base les souffrances du Christ, dans le but de consoler ceux qui avaient perdu des êtres chers, et en même temps pour soutenir la foi des combattants. En 1920 Weston retourna en Angleterre...

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