— Né en Avignon le 11 juin 1620, Pierre de Gourdan entra dans la compagnie de Jésus, province de Lyon, le 14 septembre 1635. Il enseigna les lettres, puis la philosophie, notamment au collège de Vienne, et la théologie. Prédicateur réputé dans le sud-est de la France, il prononça l'oraison funèbre du vicaire général Louis-Marie de Suarez (Avignon, 1674). Il mourut à Lyon, où il dirigeait une congrégation mariale, le 16 février 1688.

Il a publié un ouvrage spirituel, Le chrestien heureux par la sainte messe (2 vol., Lyon, 1686 ; 2e éd., 1689). Gourdan vise à intensifier la foi, non seulement des « nouveaux catholiques » dont il semble avoir eu à s'occuper, mais encore des « vrais fidèles » ; il leur propose de se pénétrer de la pensée du Christ instituant le sacrifice de la messe, et par là d'être admis à participer dès maintenant à « la félicité de sa vie divine et humaine en tous ses états » ; d'où nous tirerons « la tranquillité d'esprit, la paix de l'âme, la joie du coeur ». C'est à quoi tend une série de réflexions propres à la méditation et toutes centrées sur la messe, avec des règles et des pratiques pour la vie quotidienne (prière, charité, comportement, conversation, etc). Gourdan a quelques pages sur la conformité intérieure du chrétien avec Jésus-Christ (t. 2, p. 436-464).

Sommervogel, t. 3, col. 1635 ; Rivière, col. 1095. — C.-F.-H. Barjavel, Dictionnaire… de Vaucluse, t. 2, Carpentras, 1841, p. 34. — M.-Cl. Faure, art. Vienne, dans P. Delattre, Les établissements des jésuites en France depuis quatre siècles, t. 5, Wetteren-Enghien, 1957, col. 154.

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