Auteur : Edmundus MIKKERS.
 
Tome 16 - Colonne 1432
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Titre de l'article : WIESER (CHRYSOSTOME), cistercien, 1664-1747.
Début de l'article :
— Né en 1664 à Heinfeld (Basse-Autriche), Chrysostome Wieser entra dans l'abbaye cistercienne de Lilienfeld, où il fit profession monastique en 1689. Toute sa vie se déroula dans cette abbaye. Ordonné prêtre en 1691, il enseigna d'abord la théologie à ses confrères, devint maître des novices et des scolastiques, sous-prieur, puis prieur (1707). En 1717 il est co-administrateur de l'abbaye, et enfin est élu 51e abbé de Lilienfeld. Son gouvernement fut excellent pour les affaires temporelles comme pour la communauté de l'abbaye. Sous son abbatiat le nombre des moines augmenta de 64 membres. Wieser soutint la régularité religieuse et les études théologiques. En 1738 il fut nommé vicaire pour l'Autriche et la Styrie par le chapitre général de Cîteaux. Wieser mourut le 26 février 1747. Il a publié quelques ouvrages : Commentaria mariana super Officium B.M. V, ad usum ordinis cisterciensis (année et lieu d'édition inconnus) ; — Scientia scientiarum, notitia sui ipsius… (Salzbourg, 1736) ; — Mikrokosmos (Vienne, 1740) : 30 méditations sur l'amour de Dieu. Les autres écrits de Wieser sont inédits ou perdus : trois volumes de Supplemento Annalium Campililiensium (aux archives de Lilienfeld), un volume de Sermones capitulares 1433(une centaine de sermons), trois volumes de sermons et d'enseignement catéchétique. L'ouvrage principal est la Scientia scientiarum, notitia sui ipsius per duodecim humilitatis gradus in Regula S. Benedicti explanatos comparanda (XVIII + 455 p. in-4°). Trois sermons sont consacrés à chacun des douze degrés d'humilité selon saint Benoît. Leur latin baroque n'empêche pas de remarquer la connaissance profonde qu'a Wieser de la grande tradition monastique et spirituelle. Dans l'introduction, il parle de sa propre existence et affirme que son ouvrage est le fruit de sa longue pratique de la vie monastique. Les sources principales sont la Bible, les Pères (Augustin, Grégoire le Grand, Grégoire de Nysse, etc.), les grands médiévaux (Thomas d'Aquin, Bonaventure, etc.) et d'autres plus proches de son temps. Wieser accorde surtout grande place aux auteurs cisterciens. De saint Bernard il tire de nombreuses et parfois très longues citations de ses

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