— Né à Arras, religieux profès au couvent dominicain de sa ville natale, V. Willart y exerça la fonction de maître des novices. Après la ruine du couvent pendant le siège de la cité par les troupes de Louis XIII (1640), il se retira à Mons, puis à Bruxelles, où il mourut le 15 juillet 1658.
Ses publications sont une mise en oeuvre du matériel documentaire rassemblé pour la formation des jeunes religieux de son Ordre : B.M. Humberti quinti magistri generalis ordinis FF.praedicatorum expositio super regulam S.P. Augustini recenter ex aliis scriptis eiusdem venerabilis viri, et ex veridica S. Thomae Aquitanis doctrina aucta, Mons, 1646, 2 vol. (Paris, B.N.). L'ouvrage est en effet une édition intégrale du documentaire d'Humbert de Romans sur la règle de saint Augustin (cf. DS, t. 7, col. 1111). Le texte en est organisé selon une division originale, dans laquelle s'insèrent des chapitres supplémentaires faits de résumés et extraits de divers auteurs : De eruditione religiosorum de Guillaume Vitae fratrum de Gérard de Frachet (DHGE, t. 17, col. 1375-1376), le Bonum universale de apibus de Thomas de Cantimpré (DS, t. 15, col. 787), le Formicarius de Jean Nider (t. 11, col. 323), la Somme théologique et quelques opuscules de Thomas d'Aquin, spécialement le De articulis fidei, qui sert de base à un long exposé de Sententiae super doctrinam universam (t. 2, p. 353-400). D'autres écrits manipulent de la même façon des textes de Henri Suso, Jean Tauler, etc.
Autres ouvrages de Willart : un petit traité sur le Rosaire (Arras, 1636 ; Mons, 1646 ; Bruxelles, 1658), et un Abrégé de la vie du très saint pape Pie V, Bruxelles, 1657 (Paris, B.N.).
Un autre Willart, Jacques, lui aussi dominicain, naquit à Saint-Omer en 1609 ; il fit profession au couvent de sa ville natale le 4 février 1629, en fut prieur en 1662 et mourut le 15 décembre 1682. Il a laissé un Ramus olivae annuncians mirum secretum divinae providentiae in hoc mundi vespere… (Douai, 1667).
Quétif-Échard, t. 2, p. 591 (Vincent), 696 (Jacques).
[...]