Auteur : Francis RAPP.
 
Tome 16 - Colonne 1454
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Titre de l'article : WIMPHELING (JACQUES), prêtre, humaniste, 1450-1528.
Début de l'article :
— Né le 25 juillet 1450, ce fils d'artisan eut la chance de pouvoir bénéficier à l'école latine de sa paroisse d'un enseignement de qualité donné par un proche des Frères de la Vie commune, le westphalien Louis Dringenberg. Orphelin de père, son éducation fut complétée par son oncle, curé dans un village de Basse Alsace. En 1464, il entreprit des études universitaires, à Fribourg-en-Brisgau d'abord, puis à Erfurt, enfin à Heidelberg, où il resta de 1469 à 1484, enseignant à la faculté des Arts tout en gagnant ses grades de théologie. Son cursus ne le conduisit pas au-delà de la licence. À Spire, où l'un de ses amis lui avait proposé de devenir prédicateur, il resta pendant quatorze ans ; de santé fragile, il dut très vite abandonner ce poste et vécut des ressources que lui assuraient un vicariat à la cathédrale et la cure alsacienne dont il s'était assuré la possession après la mort de son oncle. Ce pourfendeur de « cumulards » était absentéiste lui-même. En 1498, l'Électeur palatin le chargea d'enseigner, à Heidelberg, la rhétorique et la poésie. En 1501, il quitta ce poste et résigna ses bénéfices car il se disposait à constituer avec trois amis dont Geiler de Kaysersberg (DS, t. 6, col. 174-79), le célèbre prédicateur, une communauté de solitaires dans la Forêt Noire. L'un de ses futurs compagnons ayant accepté le siège épiscopal de Bâle, il lui fallut renoncer à ce projet. Pendant une douzaine d'années, il tenta vainement de reconquérir une situation stable ; il ne réussit pas à s'assurer la faveur des curialistes influents, tels que le cérémoniaire d'Alexandre VI, Jean Burkhard de Strasbourg. La protection de patriciens et de notables qui le reçurent souvent et lui confièrent l'éducation de leurs fils lui permit de subsister tant bien que mal. Il était plus que sexagénaire quand enfin, en 1513, grâce aux deux chapellenies que lui avaient fait conférer les autorités de sa ville natale, il trouva le chez-soi qui lui avait manqué si longtemps. Il y demeura jusqu'à sa mort, le 15 décembre 1528. Du point de vue social, il n'avait réussi nulle part ; dans l'Église comme à l'Université sa carrière était inachevée ; son existence avait été presque toujours besogneuse et ces difficultés expliquent pour une part les aspérités de son caractère et son...

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