Windesheim (Pays-Bas, province d'Overyssel) est actuellement un village agricole (350 hab.) à 8 km au sud de Zwolle. Il appartient à l'histoire de la spiritualité comme lieu d'origine des Frères de la Vie commune et des Chanoines Réguliers de Saint Augustin. Il reste quelques ruines du couvent (caves de l'infirmerie, aire de la ferme) ; l'ancienne brasserie a été rénovée comme église protestante (1631-32) et admirablement restaurée en 1987. Les Chanoines de Windesheim et les Frères de la Vie commune ont leur origine dans la Dévotion Moderne (1350-1550 ; DS, t. 3, col. 727-47), qui est, à l'initiative de Gérard Grote (1340-84 ; DS, t. 6, col. 265-74), le mouvement de réforme le plus important de l'Europe du Nord-Ouest. Ce mouvement se rattache historiquement à ceux qui prirent naissance au 12e siècle sous une forme « semi-religieuse » (Semireligiosentum, K. Elm) avec les pauperes Christi (cf. DS, t. 12, col. 649-53) et s'est manifesté surtout chez les Béguines. A la différence d'autres mouvements qui visaient à une réforme de la vie ecclésiale (luxe de la curie d'Avignon, fiscalité, commerce des prébendes, concubinage des prêtres, esprit de propriété, etc.), la Dévotion Moderne n'a pas pris naissance dans les monastères ou couvents mais à la base même de l'Église. Elle se caractérise par un nouveau retour à l'idéal de l'ecclesia primitiva (Actes 2, 42-44 ; 4, 32-35), celui d'une vie personnelle et communautaire dans la simplicité, la pauvreté, l'humilité, la ferveur. Typologiquement, la Dévotion Moderne s'est développée surtout en quatre grands courants : 1) Soeurs et Frères de la vie commune, en maisons semi-religieuses ; 2) Tertiaires de Saint-François (hommes et 1458 femmes), en couvents plus réguliers réunis aux Chapitres d'Utrecht (1399), Zepperen (vers 1400 ?), Cologne (1427) ; 3) Chanoines et chanoinesses réguliers windesheimiens ; 4) Couvents réguliers indépendants (extra gremium capituli), mais soumis au contrôle (commissio monialium) des prieurs de Windesheim. I. Chanoines et chanoinesses réguliers de Windesheim. — II. Frères et soeurs de la vie commune.

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