— Nous savons que ce Jean Winibroot, né à Renescure (départ. du Nord), mourut en l'abbaye de Clairmarais (près de Saint-Omer) le 9 septembre 1625, âgé de 78 ans, dont il avait passé 58 dans la vie religieuse. Il serait donc né vers 1547 et aurait fait profession dans l'Ordre cistercien vers 1567. On sait aussi qu'il passa une trentaine d'années comme chapelain des Cisterciennes de Woestine. Devenu vieux, il obtint de rentrer dans son abbaye, y fit son jubilé (50 ans de vie religieuse ? En ce cas ce serait en 1617). Winibroot n'offre à l'histoire de la spiritualité qu'un intérêt assez mince, mais son livre des « étrennes spirituelles » est très rare. On en trouvera ici une brève analyse et des précisions bibliographiques rectifiant ce qu'on trouve habituellement. L'ouvrage se trouve à la bibliothèque des Jésuites de Chantilly. Première partie des estreines spirituelles… pour l'An 1606 « ou il traicte principalement de deux choses sçavoir de la mort et Passion de Iesu Christ, espoux de la fille dévote et religieuse. Et de la mortification et reformation de la saincte fille, ensemble comme elle doibt vivre et mourir en paix » (Saint-Omer, Fr. Bellet, 1605, 89 p., petit in-12°). Dédicace à dom Morand Blomme, abbé de Clairmarais ; — Au lecteur (p. 7-10, en vers) ; — Dédicace « à nos filles spirituelles, du dévot monastère de Woestine » (p. 12) ; — 9 « Estreines ou 1479 leçons », en vers, commentant autant de versets bibliques (p. 13-86) ; — « Sonnet du Phoenix » avec un « moral », en vers (p. 86-87). Seconde partie des Estreines spirituelles… pour l'an 1607 « ou il traicte comme on doibt aymer Dieu, soy et son prochain. Comme on doibt hayr et fuyr le péché. Comme on doibt contemner et quiter le monde » (Saint-Omer, Fr. Bellet, 1606, 170 p., petit in-12°). Dédicaces à M. Blomme et à Anne de Pollehoy, abbesse de Woestine (p. 2-4) ; — divers poèmes de l'auteur ou à lui adressés (p. 5-14) ; — Nombreuses « Estreines », généralement courtes, toutes en vers, mêlées à des pièces versifiées indépendantes (p. 15-169). On y remarque une série d'étrennes sur les divers péchés capitaux et une « Estreine pour l'an 1608 » (p. 166) : est-ce là ce à quoi se borne la « 3e partie » de...

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