Auteur : Andrew LOUTH.
 
Tome 16 - Colonne 1483
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Titre de l'article : WITHER (GEORGES), 1588-1667, poète.
Début de l'article :
— Né en 1588 à Batworth dans le Hampshire, Wither fit ses premières études chez lui avec des professeurs privés ; il étudia ensuite à Magdalen College, Oxford. Vers 1610 il s'installa à Londres, pour y étudier d'abord le droit ; il y passa la plus grande partie de sa vie. Il publia un grand nombre de poèmes lyriques, et aussi quelques-uns d'une poésie satirique populaire qui offensa bien des gens, ce qui lui mérita d'être emprisonné à Marshalsea ; il fut libéré après quelques mois grâce à l'intervention de la princesse Elisabeth. C'est à la prison de Marshalsea qu'il écrivit quelques-uns de ses meilleurs poèmes. Après 1622 il consacra ses talents lyriques au service du puritanisme qu'il avait adopté, comme le fera Milton. Sa meilleure poésie religieuse se trouve dans Halelujah (1641), dont la plus grande partie des poèmes est une sorte de paraphrase des psaumes et autres chants de l'Ancien Testament ; il composa aussi des Spiritual songs originaux pour les saisons et fêtes de l'année chrétienne — nouveauté relative dans la poésie anglaise de l'époque — dont The Hymns and Songs of the Church (1623, avec musique d'Orlando Gibbons). Vers 1636 Wither se retira à la campagne, à Farnham, et se consacra à l'étude de la théologie. La même année il publia une traduction en anglais du De hominis natura de Némésius d'Émèse. Wither combattit aux côtés du Parlement durant la Guerre Civile, et s'engagea dans la controverse en faveur de Cromwell. À la Restauration il fut arrêté et menacé de comparaître en jugement, mais il fut libéré en 1663. Il mourut à Londres en 1667. Durant sa vie, le talent poétique de Wither ne fut pas apprécié à sa juste valeur ; en 1642, Denham, le royaliste, lui sauva la vie parce que, pensait-il, « aussi longtemps que Wither serait en vie, lui (Denham), ne serait pas considéré comme le plus mauvais poète d'Angleterre ». Pope et Swift condamnèrent l'oeuvre de Wither et Johnson l'ignora. Mais les poètes romantiques reconnurent sa valeur, surtout dans ses premiers poèmes. On ne trouve pas d'édition complète des poèmes de Wither ; F. Sedgwick en édita une sélection assez importante (Londres, 1902), où l'on trouve aussi une introduction...

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