Auteur : Guibert MICHIELS.
Tome 16 - Colonne 1489
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Titre de l'article : WOLTER : MAUR, 1825-1890, et PLACIDE, 1828-1908, bénédictins de Beuron.
Début de l'article :
— Il est difficile de dissocier ces deux frères qui sont les co-fondateurs de la Congrégation de Beuron.
Rodolphe Wolter (Dom Maur) naquit à Bonn le 4 juin 1825. Il s'y forme à la philologie, la philosophie et la théologie. Ordonné prêtre diocésain en 1850, il devient recteur de l'école cathédrale d'Aix-la-Chapelle. Son frère cadet Ernest (Dom Placide), également né à Bonn, le 24 avril 1828, sera lui aussi ordonné prêtre diocésain (1851) et deviendra professeur au même collège. En 1855 le cadet se sentit attiré par la vie bénédictine et se rendit en Italie pour y faire son noviciat à Saint-Paul-hors-les-murs et à Pérouse. Son frère aîné l'y rejoignit l'année suivante. Sans doute avaient-ils été attirés en cette abbaye romaine par la forte personnalité de l'abbé Michael Papalettere qui voulait réformer son abbaye et y créer une académie bénédictine. Celui-ci et les frères Wolter partagèrent une grande sympathie pour les idées philosophiques d'Anton Günther, mais elles seront condamnées par Rome. Bientôt Pie IX confie aux deux frères la mission de poursuivre la relève de l'ordre bénédictin dans leur patrie. De retour en Allemagne en 1860, ils obtiennent, après bien des vicissitudes, de la part de la princesse Catherine de Hohenzollern, les fonds nécessaires pour restaurer l'antique abbaye de Beuron, sécularisée au début du siècle. En 1868 Dom Maur devient abbé de Beuron ; son frère Dom Placide est appelé à diriger, en 1872, Maredsous, la première fondation beuronienne en Belgique. À la mort de Dom Maur, le 8 juillet 1890, les moines de Beuron postulèrent son frère pour lui succéder. Après ce premier abbatiat à Maredsous, Dom Placide gouverna donc Beuron jusqu'à sa mort, le 13 septembre 1908.
Plus renfermé de caractère mais mieux instruit que son frère bénédictin, Dom Maur a laissé plusieurs ouvrages. Chargé de composer des constitutions pour sa nouvelle congrégation, il fait à la fin de 1862 un long séjour à l'abbaye de Solesmes. Dom P. Guéranger lui conseille de s'inspirer des anciens statuts de Bursfeld. À l'encontre de la pratique des congrégations bavaroise et autrichienne, il veut écarter du monastère le soin de diriger des écoles ou des paroisses. Dans ses Praecipua ordinis monastici elementa(Bruges, 1880 ; trad. fr., 1890, 1901 ; ital., 1937 ; angl., 1954 ;...
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