Auteur : Henri HOLSTEIN.
Tome 6 - Colonne 644
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Titre de l'article : GOUVERNEMENT SPIRITUEL.
Début de l'article :
— Nous ne traiterons pas de la direction spirituelleproprement dite, c'est-à-dire de la relation « entre
unmaître instruit et expérimenté dans les voies de l'esprit et
undisciple désireux de profiter de cette science et de cette expérience » (I. Hausherr, art. DIRECTION SPIRITUELLE en Orient, DS, t. 3, col. 1008). Pas davantage de l'exercice de la
juridictiondans l'Église par un « prélat » ou supérieur responsable d'une communauté, d'un secteur géographique ou humain. Nous voudrions seulement dégager les principes spirituels du gouvernement dans l'Église, et préciser à quelles conditions, selon quels critères et quelles démarches, l'autorité s'exerce en dépendance et docilité à l'Esprit Saint. L'Église est corps du Christ et société hiérarchique. Elle est conduite par l'Esprit, pour tendre à sa fin propre de peuple de Dieu ; mais elle est visiblement gouvernée par des supérieurs hiérarchiques, qui doivent se laisser guider et mener par l'Esprit. Les actes de leur gouvernement ressemblent à ceux qu'exige, de ses chefs, toute société : actes d'autorité, de surveillance, de répression, d'initiative et d'approbation, de refus et de « freinage », etc. Mais une double différence distingue ces comportements des chefs religieux, dans l'Église : d'une part, ils tendent, non à une réussite humaine, mais, selon le mot de saint Bonaventure, à « rendre les chrétiens christoformes » ; d'autre part, ils demandent un « accord » avec l'Esprit qui conduit l'Église, ce qui suppose au principe, non pas seulement la prudence et la sagesse des hommes, mais la foi et la prière. Le supérieur n'agit pas seulement selon la raison, mais selon la raison éclairée par la foi, illuminée par la prière. Un gouvernement peut être dit « spirituel » dans la mesure où il tend à la fin surnaturelle du royaume de
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