Auteur : Marie-Imelda GIRARDOT et Marie-Amélie LE BOURGEOIS.
 
Tome 16 - Colonne 1513
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Titre de l'article : XAINCTONGE (ANNE DE), fondatrice de la Compagnie de sainte Ursule à Dole, 1567-1621.
Début de l'article :
— Anne de Xainctonge, née le 21 novembre 1567 à Dijon, a conçu et accompli sa mission en deux villes parlementaires : Dijon, capitale du duché de Bourgogne où elle est née et passera sa jeunesse, et Dole, alors capitale de la comté de Bourgogne et dépendante de l'Espagne, où elle commencera sa Compagnie en 1606 et où elle finira sa vie.
1. VIE ET BIOGRAPHIES.
— La vie et l'oeuvre d'Anne de Xainctonge ont été relatées d'abord dans un Récit anonyme et non daté, transmis comme un document fondateur ; Giovanni Papa l'attribue à Catherine de Saint-Mauris et le date entre 1623 et 1629. Cette relation, qui emprunte aux Exercices spirituels de saint Ignace la structure et le langage, trace les étapes de l'expérience spirituelle de toute une vie : désir d'aider au salut des âmes, appel à fonder une Compagnie de femmes, choix de Dole plutôt que Dijon comme lieu de fondation, départ de Dijon, efforts de M. de Xainctonge pour obtenir que sa fille renonce à son dessein, série d'épreuves aboutissant le 16 juin 1606 au « commencement » de la Compagnie à Dole. Les différents biographes de la fondatrice s'inspirent de ce Récit, en l'augmentant le plus souvent. Nous pouvons recourir avec confiance au manuscrit (1636) du jésuite Étienne Binet, ou à la première biographie imprimée (Zug, 1681), oeuvre en allemand du jésuite Jean Mourath. Giovanni Papa émet en revanche de sérieuses réserves à propos des manuscrits du jésuite Antoine Orset, écrits entre 1681 et 1687. Malheureusement les biographies qui seront éditées ensuite s'en inspireront aussi. Ce sera le cas des « Vies » des jésuites Jean Estienne Grosez (Lyon, 1691) et Claude Bonaventure Arnoulx (Avignon, 1755 ; 2e éd., Lyon, 1837), puis de celles de Sébastien Moëst (Donaueschingen, 1792 ; 2e éd., Fribourg-en-Brisgau, 1865). C'est le cas en particulier de la biographie en deux tomes de l'abbé Joseph Morey (1892) et de toutes celles dont les auteurs s'appuient ensuite sur le travail de Morey : Bernard Arens (Fribourg-en-Brisgau, 1903), A. de Nitray (Paris, 1920), Élisabeth Mariémy (Toulouse, 1953), Gaétan Bernoville (Paris, 1956), Mary-Thomas Breslin (New York, 1957), Anna-Maria Bachetti (Rome, 1962), Stéphanie Grand (Brig,...

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