Auteur : Louis CHAIGNE.
Tome 6 - Colonne 670
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Titre de l'article : GOYAU (GEORGES), écrivain, 1869-1939.
Début de l'article :
— 1. Vie.— 2.
Œ
uvres.
Vie.
Disciplede Paul Bourget. Rome, où il alla préparer une thèse sur Dioclétien, fit sa conquête. Remarqué par l'ambassadeur de France Lefebvre de Béhaine, présenté au cardinal Rampolla, admis à des conversations privées avec Léon XIII, il délaissa Dioclétien pour l'histoire religieuse. L'encyclique
Rerum novarum(1891) éveilla en lui, d'autre part, une vocation sociale ; il deviendra avec Henri Lorin et Albert de Mun, l'un des chefs des chrétiens sociaux. F. Brunetière, qui dirigeait alors
La Revue des deux-mondes, l'envoya en 1894 en Allemagne : il en rapporta la matière d'une suite d'ouvrages sur
L'Allemagne religieusequi révèlent un maître. La révolution dreyfusienne qui déchira la France et la lutte contre l'école libre amenèrent ensuite cet ancien élève de l'université et ce « rallié » à se pencher sur le problème scolaire. Georges Goyau épousa en 1903 Lucie Félix-Faure, fille du président de la République, elle-même lettrée, érudite, poète, dantophile et catholique sociale active (DS, t. 5, col. 129-130). Il la perdit en 1913 et se remaria plus tard (1916) avec une amie de sa femme, Juliette Heuzey † 1952, également écrivain. Pendant la première guerre mondiale, il servit dans la Croix-Rouge. Son oeuvre abondante, importante, lui avait valu la notoriété et l'estime. La publication en 1922 d'une sorte d'abrégé, accessible à tous, sur l'
Histoire religieuse de la nation françaisefut déterminante pour son entrée à l'Académie française (15 juin 1922). Il allait bientôt remplacer René Bazin à la présidence des publicistes chrétiens. Les...
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