— Ange Lambert de Fromentin est né le 29 mars 1596 de Jean Lambert, seigneur de Saint-Philibert, et Marie de Cauvigny. Sa famille était apparentée à Mgr Lambert de La Motte, évêque de Bagdad († 1679 ; DS, t. 10, col. 140-41). Ange était militaire à Paris quand une rencontre avec le capucin Benoît de Canfeld le convertit. Entré au noviciat des Capucins de Rouen le 26 avril 1621, il habita les couvents des Andelys et de Caen. Fut-il vraiment gardien de Melun en 1628 ? Cela ne supposerait-il pas qu'il soit passé à la province de Paris ? Il prêche en 1636 le carême à Notre-Dame d'Alençon, dans sa province d'origine. Ses oeuvres sont approuvées aussi bien par des théologiens normands que par des parisiens. En 1636 est approuvé son Chrétien intérieur qu'il dédia à la reine Henriette d'Angleterre parce qu'il venait d'être envoyé comme chapelain auprès d'elle. Puis on le retrouve prêchant le carême à Saint-Paul à Paris en 1648 et on le voit occuper d'autres chaires parisiennes : Montmartre (1649), Saint-Séverin (1650), Notre-Dame (1651), Saint-Sulpice (1653), chez les Bénédictines de Montmartre (1654) ainsi qu'en présence de Louis XIII, peut-être à Saint-Germain l'Auxerrois. Sur ordre des médecins il doit faire la cure de Forges-les-Eaux et il prêche souvent à l'aristocratie qui se pressait au couvent que les Capucins normands avaient en ce lieu. Entre 1645 et 1661 Zacharie fut élu définiteur provincial à chaque chapitre1584, ce qui laisse à penser qu'il était en même temps gardien. Il appartenait au couvent d'Orbec lorsqu'il mourut à Évreux, le 10 novembre 1661. Les oeuvres de Zacharie sont de deux sortes : oeuvres satiriques, oeuvres théologiques. Indiquant seulement les premières, nous insisterons sur les autres. Œuvres satiriques : Relation du Pays de Jansénie, où il est traité des singularitez qui s'y trouvent, des coutumes, moeurs et religion de ses habitans (sous le pseudonyme de Louis Fontaine), Paris, veuve D. Thierry, 1644, 1650, 1658, 1660 ; Rouen, 1674, 1688, 1693 ; Antoine Arnaud y répondit dans sa Morale pratique, t. 7, Paris, 1661, col. 15. — Somnia sapientis (sous le pseudonyme de Petrus Firmianus), s l n d ; les droits furent vendus à D. Thierry en 1657, d'où nouvelle édition, 1659. —

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