— Né à Alicante dans une famille noble, Miguel Angel Zaragoza acquit le doctorat en théologie à l'université de Valence. Il fut nommé doyen de l'église collégiale de Saint-Nicolas à Alicante. Il passa ensuite à Rome, où son frère dominicain était théologien du sacré palais (avant 1597 ?). Il obtint la dignité d'abbé mitré de Santa Maria de Colifano (Sicile), puis l'évêché de Teano (suffragant de Capoue) ; il géra son diocèse de 1617 à sa mort en août 1622. Nous gardons de lui deux ouvrages. Le second fut imprimé en Italie : De sacerdotalis dignitatis excellentia. 1604 Liber utilis valde omnibus ecclesiasticis… (Rome, 1617, 259 p. in-4°). Le premier, plus important, fut édité en Espagne : Escuela de la perfecta y verdadera sabiduría. « Donde se muestra la obligación que todos tenemos de servir perfectamente a Dios, y de lo que cada uno tiene en su estado… » (Madrid, 1612, 524 p. in-4° + index ; réimpr. en 1619) ; l'ouvrage est dédié à Francisco Gómez de Sandoval, le favori de Philippe III. Le titre de cette Escuela dit bien son argument central : tout baptisé doit servir Dieu. L'ouvrage est divisé en 9 traités regroupant chacun trois discours. Contrairement à la mode de l'époque, le style est simple et clair. L'auteur fait montre d'une vaste érudition, donnant dans ses marges les références de ses citations tirées de plus de 80 auteurs, de divers synodes, surtout de Trente. Les vieux commentateurs de la Bible sont les plus cités : Augustin et Jean Chrysostome surtout, puis Bernard de Clairvaux, Jérôme, Grégoire le Grand, Ambroise, Thomas d'Aquin, Origène et Cassien. Parmi les classiques païens, Sénèque, Aristote et Cicéron sont le mieux représentés. Parmi les modernes, Domingo de Soto, Juan de Avila, Charles Borromée, Juan de Ribera et Robert Bellarmin. Voici une brève analyse. — Traité I : De la tromperie de l'attachement au monde. Le démon, faute de pouvoir s'attaquer au Seigneur, se venge sur l'homme, s'efforçant de lui persuader que les choses nécessaires à la...

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