Auteur : Ernest PERSOONS.
Tome 6 - Colonne 700
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Titre de l'article : GRABOW (GRABEEN, GRABEN, GRABBE, GRABO, GRABON ; MATTHIEU), dominicain, † après 1421.
Début de l'article :
— Matthieu Grabow était profès au couvent de Wismar et lecteur au couvent des dominicains de Groningue. Pendant son séjour dans cette ville, il attaqua dans ses discours et ses écrits les frères de la Vie commune et les membres du tiers-ordre de Saint-François, parce que, selon lui, il n'était pas possible d'observer la matière des voeux monastiques, tout en vivant hors du couvent. Son traité (Inc. « Suppono primo quod non intendo »), qui n'a pas été conservé, fut transmis par le curé de Deventer au recteur des frères de cette ville. Celui-ci en fit faire une copie, dont il fournit des extraits au prieur de Frenswegen. Ce dernier accusa alors Grabow auprès de l'évêque d'Utrecht, Frédéric de Blankenheim † 1423, qui était très favorable aux frères (cf DS, t. 5, col. 430). Grabow, craignant de ne pouvoir défendre avec succès sa cause, fit appel au pape ; l'affaire vint donc devant le concile de Constance. Entre-temps, les frères avaient eu soin de faire approuver leur institution par l'archevêque de Cologne (7 mars 1417). Frédéric de Blankenheim transmit ses renseignements sur Grabow et les frères au concile et désigna maître Guillaume de Lochem pour le représenter. Celui-ci fit, probablement le 28 août 1417, un exposé de l'affaire aux pères du concile. Toutefois, ces derniers ne trouvèrent pas le temps d'examiner la cause. Grabow, traité en accusé à Constance, quitte la ville en cachette. Il y revient après l'élection de Martin V (11 novembre 1417), auquel il adresse une requête pour faire examiner son cas. Le pape en charge Angelo Barbarigo, cardinal de Vérone. Jean de Scribanis se fait le défenseur de Grabow, tandis qu'Olave Jacobi et un peu plus tard Éverard Swane sont ses accusateurs. Grabow remit au cardinal un plaidoyer dans lequel il défendait sept de ses thèses principales. Le cardinal Angelo sollicita le jugement de Pierre d'Ailly, qui lui conseilla de soumettre le tout aux théologiens du concile ; selon lui, le traité devait être brûlé comme dangereux. Sur mandat du pape, le cardinal demanda ensuite l'opinion de Gerson, qui lui répondit
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