Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 16 - Colonne 1609
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Titre de l'article : ZEAORROTE (MARTÍN DE), clerc régulier mineur, 17e siècle.
Début de l'article :
— Nous ne connaissons Martín de Zeaorrote que par son ouvrage, que rappelle le bibliographe N. Antonio. Il y apparaît comme « sacerdote professo » des Clercs réguliers mineurs, fondés en 1588 à Naples par saint François Caracciolo et J.A. Adorno et qui se développèrent rapidement en Espagne ; il est dit aussi chapelain de la duchesse de Bejar, à qui il dédie son Dios contemplado y Christo imitado. Práctica de la oración mental para todos estados de personas (Madrid, Espinosa y Arteaga, 1672, 170 p. in-8°). Cet ouvrage est à remettre dans le cadre de la nombreuse littérature spirituelle qui paraît avant la crise quiétiste (cf. DS, t. 12, col. 2794-95) et dans laquelle certains voient comme la transition du mouvement du Recogimiento (t. 13, col. 266) vers le quiétisme. Il fut mis à l'Index romain le 13 mai 1709. Les études sur la crise quiétiste semblent l'ignorer, à notre connaissance. D'entrée, Zeaorrote consacre son premier chapitre à la « prière en foi vive » ; il la décrit comme une 1610 attitude intérieure humble de celui qui se tient devant Dieu, se résigne entre ses mains, l'aime par-dessus toute chose et reste devant lui en silence comme un petit pauvre. Le chapitre suivant montre comment cette manière de prier coïncide avec les définitions des saints : Denys l'Aréopagite (très souvent cité par la suite), Jean Gerson, Augustin, Albert le Grand (ch. 2). Les chapitres suivants expliquent dans quelles limites les trois puissances de l'âme doivent être contenues pour qu'elles ne troublent ni n'empêchent la simplicité et la quiétude de cette prière. Tout au plus dans les premiers pas dans la voie d'oraison convient-il de les utiliser pour les recueillir, les calmer, les orienter vers Dieu. Mais le but est une prière qui soit « un acte universel paisible (quieto), humble, continué et attentif ». Telle est la « contemplación sencilla de fe » (p. 13). Tout ceci est développé par le commentaire de phrases de Denys (ch. 4-5). Les chapitres 6-7 exposent ce qui advient, dans la contemplation supérieure, à l'intelligence qui est alors sous la grâce divine. L'auteur met vigoureusement en garde contre tout retour sur soi et sur la contemplation elle-même ; l'orant n'a même pas alors à demander à Dieu quoi que ce soit : ce serait se...

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