— Michael Zech naquit le 29 août 1695 à Dachau, en Bavière, et entra au noviciat de la Compagnie de Jésus à Landsberg le 9 octobre 1714. Sa formation achevée, il enseigna la grammaire durant cinq ans. Puis, pendant vingt ans, il parcourut en missionnant la Bavière, la Souabe et Salzbourg, assumant (les neuf dernières années) la direction de la mission du Valais. Son activité parmi les hérétiques lui valut sarcasmes, injures et mainte calomnie ; il fut parfois en danger de mort. Ce grand apôtre était estimé de l'évêque de Sion. Le nonce C.F. Durini, plus tard cardinal, chargea Zech de rénover des couvents de femmes. Il mourut à Munich le 28 février 1764.
Il composa : Ignatianischer Seelen-Wecker, das ist : geistliche Uebungen des heiligen Ignatii Loyola, wodurch die, in dem Dienst Gottes schläfrige Selen, zu neuem Eifer, aufgewecket werden (Ingolstadt, 1761 ; Augsbourg et Ingolstadt, 1774, 814 p. in-8°) ; — Via trium dierum in Solitudinem ad Sacrificandum Domino Exod. 8. Triduana Ven. Cleri solitudo et animi collectio Deo sacra duce S.P. Ignatio (Ingolstadt et Munich 1762, 234 p. in-8° ; trad. allemande par J.N. Stöger, Ratisbonne, 1879) ; — Catholische Glaubens-Schul (Munich, 1763).
Le deuxième ouvrage est destiné aux prêtres engagés dans la pastorale. Il offre trois journées de retraite (3 oraisons et 3 considérations quotidiennes). Le plan est clair : la fin de l'homme, la vocation du prêtre, ses devoirs envers Dieu (oraison, eucharistie, office divin, prière), envers les âmes (prédication et catéchèse, bon exemple) et envers lui-même (combattre la tiédeur et le péché véniel, fuir l'ébriété, la familiarité avec les femmes, le luxe et l'avarice). L'ouvrage comporte des méditations plus générales sur le péché mortel, la mort, le jugement, l'amour de Dieu. La doctrine est nettement inspirée de la première semaine des Exercices de saint Ignace. À la fin Zech ajoute une série de moyens pour se garder dans la fidélité (p. 218-25). Le style est aussi clair et ferme que la pensée.
Sommervogel, t. 8, col. 1478-79. — H. Thoelen, Menologium, Roermond, 1901, p. 138. — DS, t. 8, col. 1024.
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