— L'étude de la grâce qu'on trouvera ici n'est pas une histoire du dogme et de la théologie de la 702 grâce, ni même un résumé de cette histoire. Elle ne veut pas être non plus un exposé dogmatique et théologique de la doctrine de la grâce, développant les arguments tirés de l'Écriture, de la tradition et des documents du magistère, et discutant les erreurs en la matière ainsi que leur condamnation par les conciles anciens ou modernes. Pour l'histoire des doctrines, de même que pour l'analyse plus détaillée de celles-ci, on se reportera aux articles spéciaux du Dictionnaire : ABUS DE LA GRACE, ACCROISSEMENT DES VERTUS, CHARITÉ, CORPS MYSTIQUE, DÉSINTÉRESSEMENT, DIVINISATION, DONS DU SAINT-ESPRIT, EFFORT, ÉGLISE, ERMITES DE SAINT-AUGUSTIN, ESPÉRANCE, EXPÉRIENCE SPIRITUELLE, FOI, GRACE D'ÉTAT, ILLUMINATION, IMAGE, INHABITATION DE DIEU, DU SAINT-ESPRIT, DES PERSONNES DIVINES DANS L'AME, INSPIRATION, JANSÉNISME (et baïanisme), JUSTICE, MÉRITE, PÉLAGIANISME ET SEMI-PÉLAGIANISME, PERSÉVÉRANCE, PRIÈRE, PROTESTANTISME, SAINTETÉ, VERTUS THÉOLOGALES, INFUSES, etc. Ni étude historique, ni exposé dogmatique et théologique, l'article s'efforcera de dégager les points les plus importants qui, dans la doctrine traditionnelle de la grâce, intéressent plus directement la vie spirituelle. A cet égard, l'ensemble des vérités dogmatiques, objet de notre foi, viennent évidemment en premier lieu. En effet, la vie spirituelle n'est pas autre chose que le dogme lui-même assimilé, intériorisé par la foi, l'espérance et la charité, animant de la sorte notre présence quotidienne à Dieu, à autrui et aux tâches de ce monde. Nous aurons donc à rappeler surtout les conclusions proprement dogmatiques concernant plus particulièrement les fondements mêmes de l'existence chrétienne et de la vie spirituelle. Non seulement le dogme au sens strict, mais même des thèses de théologie commune parmi les catholiques, qui peuvent paraître à première vue abstraites et sans rapport très apparent avec la vie chrétienne, comme celles sur la nécessité de la grâce « élevante » et de la grâce « médicinale », ont une portée spirituelle très importante, comme on le verra. D'une manière générale, il n'y a pas d'erreurs en matière de grâce, ni de controverses, aussi subtiles en apparence qu'elles...

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