— 1. Vie. — 2. Écrits. — 3. Doctrine.

1. VIE.

— L'histoire littéraire ne fournit aucun renseignement précis sur la vie de Zénon. Une tradition carolingienne (fin 8e-début 9e s.), transmise à la fois par les Versus de Verona (éd. E. Dümmler, MGH, Poetae lat. aevi carolini, t. 1, Berlin, 1881, p. 120-21) et le « Voile de Classe » (devant d'autel représentant les premiers évêques de Vérone, avec une légende en vers ; éd. C. Cipolla, dans Le Gallerie Nazionali Italiane, t. 3, Rome, 1897, p. 195-249 ; nouv. éd. Vérone, 1972), le présente comme 8e évêque de Vérone ; la tradition est crédible, car elle s'appuie sans doute sur les dyptiques de la liturgie véronaise. Par contre, Zénon n'est mentionné dans aucun catalogue ancien des écrivains chrétiens (De viris illustribus de Jérôme ; continuation de Gennade ; Isidore de Séville). Les textes de l'époque ne permettent qu'une datation approximative. Un passage de ses Tractatus (I, 14,8 ; CCL 22, p. 59) fait allusion à la générosité de ses fidèles ; il s'agit peut-être des secours apportés aux victimes de la défaite des troupes impériales à Andrinople en 378. Zénon est explicitement nommé dans une lettre d'Ambroise à Syagrius, son second successeur sur le siège de Vérone (Ep. 5 de l'éd. des Mauristes = Ep. VIII, 56 dans l'éd. critique de Michaela Zelzer, CSEL 82, 1990, p. 84-97), à propos de la vierge Indicia ; celle-ci, consacrée par Zénon, fut accusée plus tard d'avoir manqué à la chasteté : condamnée par Syagrius, elle fit appel auprès d'Ambroise qui la réhabilita. Mais la date de cette lettre est controversée ; renonçant à l'ordre soi-disant chronologique des Mauristes, on doit plutôt, avec R. Gryson (Le prêtre selon S. Ambroise, Rome, 1958, p. 58, qui suit R. Palanque, S.A et l'empire romain, Paris, 1933, p. 554), la dater des dernières années de l'épiscopat d'Ambroise, vers 395/96 ; en effet (nouvel argument), l'Ep. d'Ambroise fait allusion à un certain Nicentius, « ancien tribun et...

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