— Zichenius est né au début du 16e siècle à Zichem, près de Diest en Brabant (Belgique). On ignore l'année exacte de sa naissance. Il tient son nom de son lieu d'origine. On sait peu de chose de sa vie. Il entra chez les Frères mineurs observants dans la province de l'Allemagne du Nord. Après son ordination sacerdotale, il fut destiné à la prédication, ministère qu'il accomplit avec beaucoup de zèle. En 1550 il est vicaire au monastère des Frères mineurs d'Anvers. Peut-être fut-il nommé gardien aussitôt après : d'abord à Maastricht, puis à Malines où il occupa le même poste. Comme il se désigne lui-même, dans ses derniers écrits, en 1559, comme « Dominus Franciscus Zichenius, Ducis Georgii Archiepiscopi Bremensis Theologus », donc comme chanoine avec un ministère spécial d'enseignement et de prédication au service de l'Archevêque de Brême, B. De Troeyer suppose, à bon droit, que Zichenius avait quitté les Frères mineurs peu auparavant et qu'il était devenu prêtre séculier en Allemagne du Nord. Après 1559 on n'entend plus parler de lui de sorte que l'on doit présumer qu'il est mort en 1559 ou peu après. Zichenius a laissé cinq écrits qui furent tous publiés entre 1550 et 1559. Son premier ouvrage, la Pia meditatio, est un exposé populaire sur le Notre Père. Il dédia son écrit à Erasmus Schets de Grobbendonk, qui était probablement le père — décédé sans doute en 1550 — du célèbre homme d'état Gaspar Schets. Cet écrit fut suivi d'une Laconica exhortatio ad mortem. Il y exhortait à ne pas faire cas des choses terrestres, eu égard à la mort commune à tous. Dans son ouvrage principal, Septem verborum explicatio, qu'il avait fait précéder d'une lettre dédicatoire à Bernardus de 1641 Fresneda, frère mineur espagnol, confesseur de Philippe II, il commente en des méditations profondes, les sept paroles du Christ en croix. À cet écrit est jointe, dans le même volume, une allocution prononcée devant un aumônier impérial anonyme : Concio de eleemosynae efficacia et utilitate. Dans cette allocution il expose le premier verset du psaume 40 « Beatus qui intelligit super egenum » (heureux qui pense au pauvre et au faible). Dans son dernier ouvrage Orationis Hieremiae...

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