Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 16 - Colonne 1641
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Titre de l'article : ZIEGELBAUER (MAGNOALD), bénédictin, 1688-1750.
Début de l'article :
— Né le 5 octobre 1688 à Ellwangen (Wurtemberg), Magnoald Ziegelbauer fit profession à l'abbaye bénédictine de Zwiefalten le 21 novembre 1707. Il y étudie la théologie et est ordonné prêtre à Constance le 21 mars 1713. L'abbé Wolfgang Schmidt lui fait enseigner de suite la théologie. Après sa mort (1715), sous ses deux successeurs, Ziegelbauer se heurte à un clan d'opposants, si bien qu'il obtient de quitter son abbaye et de se retirer à celle de Reichenau (après 1728). C'est là le début d'une vie assez errante. À Reichenau, Ziegelbauer enseigne quelque temps, puis est envoyé à Vienne pour régler à la cour diverses affaires du monastère (1730 ?). Lors de ce séjour couronné de succès, il rencontre le savant abbé de Gottweig, Gottfried Bessel, qui l'invite à enseigner la théologie morale dans son abbaye (1732-33). De là Ziegelbauer revient à Vienne (au monastère Notre-Dame des Écossais), où il se met en relation avec de savants bénédictins dont naîtra l'académie bénédictine de Vienne et parmi lesquels on peut citer Hieronymus Pez 1642 († 1762 ; LTK, t. 8, col. 392), Bernard Pez († 1735 ; DS, t. 12, col. 1249-50), Gottfried Bessel, Olivier Légipont, à qui une solide amitié le liera jusqu'à sa mort. Il multiplie les recherches dans les bibliothèques de la capitale et commence à publier de savants ouvrages historiques. Il conçoit le projet d'une vaste histoire littéraire des Bénédictins, au sujet de laquelle il écrit une longue lettre à son confrère A. Calmet pour lui demander conseils et renseignements (éd. par Légipont en tête de l'ouvrage posthume de Ziegelbauer). À partir de 1740, notre bénédictin s'occupera de la Bohême et de la Moravie. Il s'installe à l'abbaye de Brevnov (Sainte-Marguerite, près de Prague), à la demande de son abbé, pour en écrire l'histoire. Il recueille de nombreux documents sur l'histoire tchèque. En 1747, il va résider à Olmütz ; il y devient le secrétaire de la « Societas Eruditorum Incognitorum ». C'est là qu'il meurt le 13 ou 14 juin 1750, de la prise d'un remède mal préparé. Grand travailleur, érudit et cultivé, Ziegelbauer n'est pas un auteur spirituel, mais il a contribué puissamment à recueillir l'histoire de son Ordre. Ses textes manuscrits sont probablement les plus intéressants du point de...

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