Auteur : Louis GAILLARD.
 
Tome 5 - Colonne 174
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Titre de l'article : FERNAND (CHARLES), bénédictin, † 1517.
Début de l'article :
— Charles Fernand, né à Bruges au milieu du 15e siècle, fut orphelin de père de bonne heure. Il vint à Paris avec ses frères, sa soeur et sa mère, et devint premier musicien à la chapelle royale. Il se lia avec les humanistes (Fausto Andrelini, Guillaume Budé, Charles de Bouelles, Josse Clichtove, Robert Gaguin, supérieur général des trinitaires, etc). Professeur de l'université, peut-être même recteur en 1485, il semble avoir enseigné le latin avec le plus grand succès au collège de Boncour. Il publia un De officiis, imité de Cicéron, sur les devoirs des étudiants et, avec Girolamo Balbi, une édition des Tragoediae de Sénèque cum epistola Caroli Fernandi, vers 1485. Mais déjà, Charles Fernand s'intéressait aux problèmes religieux et il composa, contre les détracteurs de l'Immaculée Conception, notamment contre Vincent Bandello † 1506, futur maître général des dominicains, un Commentarius d'un ouvrage de Robert Gaguin, et publié seulement à la suite de l'édition de 1489 (réédité en 1960, voir bibliographie) : Roberti Gaguini… adversus Vincencium de Castronovo.., de conceptu et mundicia Mariae Virginis decertatio (Bibliothèque nationale, Paris, Rés. p. Yc 1662). Presque en même temps paraissaient des Epistolae familiares (Paris, 1490 ; rééd., 1500, 1506 : Epistolae longe festivissimae atque ad amussim excultae, Bibl. nat., Rés. Z. 1067), petit recueil de lettres à Gaguin. Charles et son frère Jean, après le décès de leur mère et stimulés peut-être par l'exemple de leur ami, l'humaniste Guy Jouenneaux † 1507, entrèrent dans l'ordre bénédictin, le premier au monastère de ChezalBenoît, près de Bourges, à la fin de 1492 ou au début de 1493 (voir la lettre dédicatoire de son De animi tranquillitate, cité ci-dessous), le second à Saint-Sulpice de Bourges, en 1494. Si l'on ignore la date exacte de la profession monastique de Charles, on sait, du moins, qu'en 1505 il était délégué du monastère au premier chapitre général de la congrégation, tenu à Saint-Sulpice de Bourges. En 1510, sinon plus tôt, il se trouvait à l'abbaye de Saint-Vincent du Mans, où il remplissait les fonctions de maître de choeur et de bibliothécaire. C'est là qu'il...

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