Auteur : Charles MUNIER.
 
Tome 16 - Colonne 1651
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Titre de l'article : ZOSIME, pape (18 mars 417-26 déc. 418).
Début de l'article :
— D'après le Liber Pontificalis, Zosime était de nation grecque ; le nom de son père, Abraham, suggère une ascendance juive. Son élection et son ordination au Siège apostolique intervinrent dans la semaine qui suivit la mort d'Innocent Ier, ce qui suppose le soutien d'une part notable du clergé romain. L'évêque d'Arles, Patrocle, qui se trouvait à Rome au moment de l'élection, a-t-il joué un rôle dans le choix de Zosime ? Certains historiens l'ont prétendu, avec d'autant plus de vraisemblance que le personnage était en grande faveur à la cour impériale de Ravenne. Zosime est mentionné dans le Martyrologe d'Adon, puis dans le Mart. Romain, à la date du 26 décembre ; mais on ne connaît aucun indice de culte public. — 1. Les affaires gauloises. — 2. — La question pélagienne. — 3. Les affaires africaines.
1. LES AFFAIRES GAULOISES.
— Quel qu'ait été le rôle de Patrocle dans l'élection, Zosime, dès le lendemain de sa consécration, réorganisait les structures ecclésiastiques de la Gaule au profit de l'évêque d'Arles ; celui-ci devenait pratiquement le représentant et le vicaire du Siège apostolique pour les sept provinces gauloises. La décrétale pontificale (Jaffé 328, 22 mars 417 ; PL 20, 642-45) comportait quatre dispositions dans ce sens : 1) L'évêque d'Arles était seul qualifié pour délivrer aux clercs de tout rang désireux de se rendre à Rome les lettres 1652 de créance sans lesquelles ils ne pourraient être reçus à la Curie ; 2) il obtenait la juridiction métropolitaine sur les provinces de Viennoise et des deux Narbonnaises, avec le droit exclusif d'y faire les ordinations épiscopales ; 3) le contentieux entre les évêchés de Marseille et d'Arles au sujet des localités de Citharista (Ceyreste) et Gargarium (Garguier) était réglé en faveur d'Arles ; 4) l'argument invoqué pour justifier ces privilèges n'était plus fondé sur le parallélisme des cadres civils et religieux, affirmé au concile de Turin (398), mais la légende de Trophime, envoyé de Rome par saint Pierre et fondateur de l'Église d'Arles : « L'ancienneté religieuse, la filiation romaine se substituaient à l'argument politique »...

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