Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 7 - Colonne 23
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Titre de l'article : HAEDUS (PIERRE DE PORDENONE, dit HAEDUS ou CAVRETTO), prêtre, mort après 1501.
Début de l'article :
— La notice de G. G. Liruti (cité infra) nous donne les seuls renseignements que nous ayons sur la biographie de Pietro di Pordenone. Né à Pordenone (Frioul), ami de la famille des comtes de Porcia, il est prêtre prébendé de Gemona en 1452, reçoit de plus le vicariat de sa ville natale en 1475. Sur ses vieux jours, il se défit de sa prébende et se retira à Pordenone, où il composa la plupart de ses écrits. On possède son testament daté du 9 mai 1501. Haedus est surtout connu comme latiniste et humaniste ; il est l'un de ceux qui restaurèrent dans sa pureté classique le latin du Quattrocento. Son premier travail fut pourtant la traduction en langue vulgaire des lois municipales d'Udine (Costituzione della patria de Frivoli, premier livre imprimé à Udine, 1484). Son Anteroticon sive de amoris generibus libri tres (Trévise, 1492, 97 f. ; Hain, n. 8343) lui vaut une petite place dans l'histoire spirituelle. L'auteur dialogue avec un poète et un jeune homme sur les différentes sortes d'amour. Le premier livre, De Cupidinis natura, après avoir détaillé la signification des représentations habituelles de Cupidon dans l'art et de ses attributs, en arrive à conclure que les amours humaines aboutissent à la servitude et à la souffrance. Le second livre reprend les conclusions du premier et imagine un Anteros opposé à Cupidon ; l'auteur se situe ici sur un plan moral. Le troisième livre discute de la nature de l'amour et de ses degrés. Il en arrive à la charité, divinus amor (n. 85), qui est amicitia envers Dieu et le prochain. L'intérêt proprement spirituel de cette dernière partie est mince ; celui des deux premières est nul. L'ouvrage fut réédité, défectueusement d'ailleurs, à Cologne en 1608 sous le titre De contemnendis amoribus ; il figure aussi à la suite du De contemnendis mundi vanitatibus de Diego de Estella (DS, t. 4, col. 1366-1370) dans les éditions de Cologne, 1611, 1614 et 1624. Comme chez ce dernier, on discerne chez Haedus l'influence de Cicéron et de Sénèque. On doit encore à notre auteur un De educatione liberorum (Trévise, 1492) et un De miseria humana en forme de dialogue (Venise, 1558 ; Cologne,...

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