Auteur : Clément SCHMITT.
 
Tome 7 - Colonne 28
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Titre de l'article : HAIDER (URSULA), clarisse, 1413-1498.
Début de l'article :
— Mystique allemande, née à Leutkirch en Bade-Wurtemberg, en 1413. Orpheline de bonne heure, elle fut recueillie par son oncle maternel, le prêtre Jean Bör (Ber), qui lui donna une éducation profondément chrétienne. A neuf ans, elle put parfaire son instruction au couvent du tiers ordre franciscain de Reute, illustré par la bienheureuse Élisabeth Bona (DS, t. 4, col. 583-584). Retournée chez son oncle à dix-sept ans, elle refusa des demandes en mariage et, avec quelques compagnes, demanda son admission chez les clarisses de Valduna, dans le Vorarlberg, où elle fit profession le 29 juillet 1431. Élue abbesse en 1449, elle restaura la discipline du monastère avec tant de tact qu'elle gagna l'estime de toute la communauté. 29 En 1480, Henri Karrer, ministre provincial de la province franciscaine de Strasbourg, l'appela à instaurer la règle du second ordre chez les soeurs tertiaires de Villingen, en Bade-Wurtemberg. Ursula quitta Valduna avec sept de ses moniales, le 18 avril 1480, et assuma la direction du nouveau monastère, qui connut une véritable floraison. Elle resta en fonction jusqu'en 1489. Elle restaura les bâtiments, les modernisa, fit construire de nouveaux autels dans l'église rénovée pour laquelle elle obtint d'Innocent VIII, en 1491, les indulgences des lieux saints et des stations romaines. Elle s'occupa de la formation des novices et créa dans sa communauté une ambiance de piété et de saine mystique dont témoignent de courtes prières et pensées pieuses retrouvées dans des manuscrits du 15e siècle à l'usage des moniales de Villingen. La dévotion de l'abbesse allait tout spécialement à la Passion et au Coeur de Jésus, comme on le voit en particulier dans un texte de méditations de sept jours composé par elle et réparti d'après les heures de l'office canonial. Ursula Haider mourut en odeur de sainteté, le 18 janvier 1498. Ses restes, enfermés dans une châsse de cuivre en 1701, reposent aujourd'hui à droite de l'autel majeur de la nouvelle église de Villingen. Chronik des Bickenklosters zu Villingen, 1238 bis 1614, éditée par K. J. Glatz, Tübingen, 1881 (traite presque exclusivement de la vie et de l'activité d'U. Haider ; on y trouve notamment la méditation de 7 jours, ch. 34, p. 98-108). — K. Richstätter, Die...

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