Auteur : Denys GORCE.
 
Tome 7 - Colonne 50
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : HALIFAX (CHARLES LINDLEY WOOD), 1839-1934.
Début de l'article :
— Né à Hickleton, près de Doncaster, dans une des plus vieilles familles du Yorkshire, le futur vicomte Halifax fut élève d'Eton en 1852, puis d'Oxford (collège de Christ Church), où il fut incorporé au terme de la Saint-Michel 1858. Ses parents, de nuance whig et evangelical, étaient, comme beaucoup alors, très hostiles à Rome et à ce qu'ils considéraient comme les excentricités tractariennes. A Eton, sur son désir exprès, Charles Lindley obtint de ses parents d'être 51 admis à la confirmation ; son tutor, W. Johnson, qui ne croyait pas en ce sacrement, lui conseilla la lecture de Laneton Parsonage, de Miss Sewell, qui ne s'y rapportait que de loin. La confirmation comportait aussi la communion, et sa mère lui fit connaître alors l'Eucharistia de Samuel Wilberforce, évêque d'Oxford, qui lui fut un guide précieux. Dès lors, il sera fidèle à la communion mensuelle, selon l'usage d'Eton, puis quotidienne. C'est surtout à Oxford que Halifax s'imprègne de « l'infection puseyiste » ; il noue amitié avec l'évêque Wilberforce qui l'avait confirmé ; il médite les sermons d'Edward B. Pusey. Quand il sortira de l'université, il sera devenu l'homme du mouvement d'Oxford. Dès cette époque, sa personnalité remarquable le fait apprécier par le jeune prince de Galles, futur Édouard VII, par exemple, et ceux qui l'ont connu s'accordent à lui reconnaître le don de sympathie. De jour en jour sa position religieuse s'affirme : il est tractarien au meilleur sens du mot et la pietas anglicana est pour lui une réalité ; il a le souci de croire ce que l'Église a toujours cru et ses documents de référence sont le Prayer Book et les trente-neuf Articles, qu'il a tendance à interpréter dans un sens catholique. Il y trouve en particulier l'affirmation de la présence réelle dans l'Eucharistie. En 1861, il fera sa première confession ; il est alors ostensiblement High Church. En 1865, il devient membre de l'English Church Union, fondée en 1844 pour la défense de l'Église contre les empiétements parlementaires, contre les infiltrations modernistes et pour la propagation des enseignements...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 5 pages.