— Né au Pas (diocèse du Mans, aujourd'hui de Laval) le 18 mai 1795, dans une famille très chrétienne où trois oncles avaient refusé le serment de 1791, André Hamon fit ses études classiques au collège communal de Mayenne, au petit séminaire de La Ferté-Macé, enfin à la pension de l'abbé Liautard devenue plus tard collège Stanislas de Paris. Tonsuré en 1813, il fut professeur à la même pension tout en étudiant la philosophie et la théologie ; il passa l'année 1818-1819 au séminaire Saint-Sulpice et la suivante à la Solitude d'Issy, noviciat des sulpiciens. Ordonné prêtre en 1820, il enseigna le dogme, puis la morale au même séminaire. Dès 1826, il était nommé supérieur du séminaire de Bordeaux, qu'il dirigea jusqu'en 1851 avec deux interruptions dues l'une à sa santé (1833-1837), l'autre à sa nomination à Clermont (1843-1847). A partir de 1851, il fut curé de la paroisse Saint-Sulpice de Paris, où il brilla par le zèle pastoral et l'amour des pauvres. Sa science théologique lui valut de diriger pendant vingt ans les « conférences du cas de conscience » qui réunissaient le clergé parisien pour l'étude de problèmes de morale. Connu de Napoléon III, il avait refusé à plusieurs reprises d'être promu à l'épiscopat. Il mourut à Paris le 16 décembre 1874. André Hamon a fait oeuvre d'historien : Vie du cardinal de Cheverus, Paris, 1837, dix fois réédité, trois fois traduit, publié d'abord sous le nom de J. Huen-Dubourg, oncle de l'auteur ; Vie de madame Rivier, fondatrice des soeurs de la Présentation, Avignon, 1842 ; et surtout Vie de saint François de Sales en 2 vol., Paris, 1854 (sept rééditions ; traductions italienne, anglaise, espagnole et polonaise. Une édition abrégée, Paris, 1855, 1859, 1865, a été largement répandue. M. Gonthier et G. Letourneau ont refondu cette Vie en 2 vol., Paris, 1909, et en ont également donné un abrégé, 1910). De 1861 à 1866, il publia les sept volumes de Notre-Dame de France ou Histoire du culte de la sainte Vierge en France, vaste compilation pour laquelle il ne pouvait faire oeuvre critique, mais qui reste une somme encore estimée. Les Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de...

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