Auteur : André RAYEZ.
 
Tome 7 - Colonne 73
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Titre de l'article : HANRION (ALEXIS), jésuite, 1880-1920.
Début de l'article :
— Né à Metz en 1880, Alexis Hanrion, après ses études secondaires au collège Saint-Ignace à Dijon, entra au noviciat de la compagnie de Jésus à Saint-Acheul le 28 septembre 1897, trois ans après son frère Paul. Licencié ès lettres en 1901, il enseigna la grammaire à l'école apostolique de Thieu (Belgique). En raison d'une santé de plus en plus ébranlée, il suivit les cours de philosophie (1902-1905) à Gémert (Hollande), sous la direction spirituelle de Germain Foch (DS, t. 5, col. 526-527), puis à Jersey. Il enseigna ensuite au juvénat de Florennes (1905-1908). Tant bien que mal, il suivit les cours de théologie à Enghien, où il fut ordonné prêtre le 27 août 1911. Il fit sa troisième année de noviciat à Cantorbéry sous la direction de R. de Maumigny en 1912-1913. Il est alors nommé socius du provincial de Champagne ; pendant la guerre, de Châlons où il réside, il soutient inlassablement les Pères mobilisés. Choisi comme supérieur de la résidence de Nancy en septembre 1919, la maladie le contraignit à se faire soigner à Paris, où il mourut le 3 juin 1920. Des notes spirituelles, échelonnées de 1902 à 1913, qui échappèrent à la destruction qu'Alexis Hanrion avait faite ou demandée, Paul Doncoeur tira et publia un Journal spirituel (Toulouse, 1928). Ces textes nous dévoilent une expérience intérieure profonde. Essentiellement trinitaire, la vie spirituelle d'Alexis Hanrion est toute ramassée dans le « voeu du bon plaisir » du 24 décembre 1902 (« Sine Te nihil possum, sed omnia possum in Te ad gloriam Sanctissimae Trinitatis, per Joseph et Mariam voveo beneplacitum Tuum »). Cette vie le conduit à un dépouillement de plus en plus obscur, à peine interrompu de quelques grâces extraordinaires, telle celle reçue à Ars en 1912. « Cette obscurité, c'est votre main posée sur mes yeux, Amour infini » (10 janvier 1912, p. 340). Cette nuit (« dans le désert, Vous attendre, sans vouloir tromper l'attente », 18 octobre 1911, p. 328) s'épanouit au-dehors dans une charité délicate et un incessant service du prochain. La spiritualité d'Alexis Hanrion, profondément théologale et à base d'exigences radicales, s'intègre dans le mouvement spirituel de son temps, illustré aussi bien par une sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et une Élisabeth de la Trinité, que par des...

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