— Né à Bailleul, dans la Flandre occidentale, de Pierre Hans, riche commerçant de fil, et de Marie Lavix, le 27 octobre 1650, Charles Hans fit ses humanités au collège des jésuites de sa ville natale, où il se distingua par de brillantes études, sa charité et son zèle apostolique. Le 15 mai 1670, il prit l'habit dans le carmel réformé de Malines et y fit profession le 17 mai 1671 sous le priorat du grand spirituel Michel de Saint-Augustin, propagateur de l'esprit de la réforme de Touraine comme maître des étudiants et des novices et comme provincial. Le jeune religieux, tôt muri par les souffrances, mourut le 5 septembre 1672 et fut vénéré aussitôt comme un nouveau Louis de Gonzague ou un Jean Berchmans. Sa biographie commencée par son directeur spirituel au collège, le jésuite Jean Delcor † 1675, fut achevée et publiée par Michel de Saint-Augustin, sous le titre de Spieghel der religieuse volmaecktheydt voorgestelt in't leven ende deughden vanden dienaer Godts Fr. Arnoldus a S. Carolo (Courtrai, 1677). Le journal spirituel de Hans, contenu dans ses notes sous forme d'exercices et d'élévations de l'âme à Dieu et à la Vierge, fut publié par son biographe sous le titre de Gheestelyck Cabinet van godtvruchtighe oeffeningen en krachtighe verweckselen tot een deugdelijck christelijck en volmaeckt leven.., suivi d'un sommaire biographique : Een kort begryp van't leven ende deughden vanden dienaer Godts F. Arnoldus a S. Carolo (Gand, 1677 ; 2e éd., Ypres, 1769). Ces exercices ont pour centre la méditation du mystère de la Passion de Notre-Seigneur et la dévotion mariale, surtout celle des Sept Douleurs de la Vierge ; ils reflètent la spiritualité de la réforme de Touraine et particulièrement la doctrine des spirituels carmes flamands, Michel de Saint-Augustin et Marie de Sainte-Thérèse (Marie Petyt).
Vita Fr. Arnoldi a S. Carolo, clerici (1650-1672), dans Analecta ordinis carmelitarum, t. 3, 1914, p. 15-38. — I. Rosier, Biographisch en bibliographisch overzicht van de vroomheid in de Nederlandse Carmel, Tielt, 1950, p. 120-121. — St. Axters, Geschiedenis van de vroomheid in de Nederlanden, t. 4, Anvers, 1960, p. 191, 193, 197, 201.
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