— Né en 1690, Chrysostome Hanthaler embrassa la vie monastique à Lilienfeld (Autriche), en 1717. Pendant plusieurs années, il fut dans son abbaye maître des novices et bibliothécaire. Nommé supérieur de Marienberg (Hongrie) en 1733, il rentra à Lilienfeld en 1737. Il s'adonna entièrement à des études historiques et théologiques et mourut en 1754. Son chef-d'oeuvre est une ample histoire de son monastère : Fasti Campililienses, dont la partie relatant les événements survenus jusqu'en 1500 parut en 2 in-folios à Linz en 1747-1754.
Le reste est inédit, comme la plupart de ses nombreux travaux historiques sur son abbaye, l'Autriche et la numismatique. Hanthaler a publié aussi deux ouvrages de spiritualité. Le premier, Idea tripartita theorico-practica concionum evangelicarum pro tyronibus (2 t. en 1 vol., Augsbourg-Gratz, 1729), comporte une collection de sermons sur les fêtes du Seigneur et sur la dévotion au Saint-Sacrement à l'occasion de la prière des quarante heures. Le deuxième relève de la spiritualité monastique : Quinquagena symbolorum heroica in praecipua capita et dogmata S. Regulae sanctissimi monachorum patris et legislatoris Benedicti (Augsbourg et Linz, 1741). Grâce à cinquante images allégorico-symboliques, inspirées du texte de la Règle de saint Benoît et accompagnées d'une courte explication, l'auteur donne un aperçu de la doctrine spirituelle contenue en celle-ci. En commençant par la conversion monastique, il décrit les principales vertus du moine, le devoir de charité et d'obéissance envers les autres et surtout l'amour fraternel et l'amour du Christ. Sa manière d'expliquer la Règle par des symboles de style héraldique est bien caractéristique de l'époque baroque.
Beiträge zur Geschichte der Cistercienser Stifte (« Xenia Bernardina », t. 3), Vienne, 1891, p. 286-288. — Hurter, t. 4, col. 1556.
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