— Bavarois d'origine, Léopold Gramilier naquit à Munich vers 1660 et entra dans la province bavaroise des ermites de Saint-Augustin à une date inconnue. En 1712, il était prieur du couvent de Schönthal (Oberpfalz) ; autour des années 1716, il fut confesseur et directeur spirituel des ermites augustines de Niederviehbach (basse Bavière) ; mais il se dépensa en particulier comme prédicateur au couvent des ermites de Munich, où il mourut le 5 juin 1722.

Gramilier publia surtout des sermons : Rogus succensus iratae Nemesis (Augsbourg, 1719) ; Ariadne evangelica (in-folio, 1724) pour les dimanches et fêtes ; puis des panégyriques prononcés en diverses circonstances dont Ossinger donne la liste.

On lui doit aussi un ouvrage de type ascétique : Samaritanus redivivus oder Neugebohrner Liebes-Eyfferer dess armen, betrangten, krancken und presthafften Neben-Menschens… (in-8°, Munich, 1716). L'ouvrage 768 est dédié à Maria Élisabeth Diettenauerin, prieure des augustines de Niederviehbach, en remerciement des bienfaits reçus lorsqu'il y fut aumônier ; il comprend trente-trois chapitres qui traitent de la réalité de l'amour, de la valeur de l'amour du prochain et de ses manifestations, de l'art de bien mourir et de se préparer à la mort, comme aussi de l'assistance et de l'intercession des saints. Les développements contiennent de nombreuses citations de l'Écriture sainte, des Pères, des Sentences de Pierre Lombard, qui sont le plus souvent présentées en latin et en allemand. L'enseignement est régulièrement illustré d'exemples tirés de la vie des saints.

J. F. Ossinger, Bibliotheca augustiniana, Augsbourg-Ingolstadt, 1768, p. 409-410. — J. Lanteri, Postrema saecula sex religionis augustinianae, t. 3, Rome, 1860, p. 88-89.

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